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COT'Hebdo Céréales et sucre
Marché des céréales et du sucre du 19 au 26 novembre 2025 - Les prix du blé baissent malgré la rétention des agriculteurs

L’évolution hebdomadaire des prix des céréales (blé tendre, blé dur, orge fourragère, orge de brasserie, maïs et autres céréales secondaires) et du sucre, ainsi que des coûts du fret fluvial, sur le marché physique français entre le 19 et le 26 novembre 2025, expliquée par La Dépêche Le Petit meunier.

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Les cours du blé meunier ont baissé entre le 19 et le 26 novembre sur Euronext avec des pertes de 1 €/t sur le contrat de décembre 2025 et de 4€/t sur les échéances de mars 2026 et mai 2026. Ainsi, le marché replonge sur ses plus bas niveaux après le rebond observé au début du mois de novembre. Sur les marchés internationaux, les acheteurs sont globalement bien présents et les pays exportateurs ont largement de quoi fournir. Côté prix, la concurrence est de plus en plus vive entre les différentes origines disponibles sur les marchés. En Europe, les vendeurs continuent de faire un peu de rétention, considérant que les prix offerts ne sont pas satisfaisants.

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Sur le marché physique français, les primes sont restées globalement stables d’une semaine sur l’autre malgré la baisse du contrat blé sur Euronext. La rétention des agriculteurs reste forte avec les niveaux de prix jugés insuffisants et le marché est déjà bien avancé dans plusieurs régions. La meunerie est peu active sur le rapproché avec des besoins suffisamment couverts jusqu’en mars. Des intérêts de la part des meuniers commencent à se manifester pour la fin de campagne en cours et pour la prochaine avec quelques affaires. En alimentation animale, les marchés sont déjà bien couverts jusqu’en mars. Pour la période avril-juin, les intérêts sont encore timides en Bretagne avec des stocks locaux encore importants et l’incertitude sur l’issue du conflit en Ukraine. Dans la Marne, les offres manquent en blé fourrager avec la rétention des agriculteurs. Dans le Sud-Ouest, le marché est déjà très avancé en blé avec un problème de disponibilité à la vente malgré une demande de l’Espagne.

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Aux États-Unis, les cours du blé ont reculé respectivement de 9 cts$/boisseau et de 9,2 cts$/boisseau sur les échéances mars et mai 2026 sur le marché à terme du CBOT. La fin de cette semaine est marquée par le jour férié de la Thanksgiving ce jeudi.

Bonne tenue de l'activité fluviale sur le port de Rouen

Sur le bassin de la Seine, les prix du fret fluvial n'ont pas évolué entre le 19 et le 26 novembre 2025. Sur le port du Rouen, des demandes de dégagement sur le portuaire persistent, en raison de la bonne tenue de l’activité à l’exportation, au grand étonnement des opérateurs portuaires eux-mêmes. L’activité devrait perdurer jusqu’à la fermeture des coopératives sur la période de fêtes de fin d’année. Quelques demandes de chargement seraient déjà enregistrées sur janvier-mars. Cette régularité du flux permet de donner des perspectives de transport aux bateliers. Sur l’intracommunautaire, les affaires se traitent au coup par coup. Le flux est sporadique et limité en volume.

Suppression des péages sur la Moselle

Sur le Rhin, les prix de base du transport par la voie d’eau n’ont pas évolué d’une semaine sur l’autre. Le niveau du fleuve permet une navigation normale. On notera la suppression des péages sur la Moselle, qui s'élevaient à 1 €/t en moyenne.

La rédaction

Maïs

Le retard de la récolte en Ukraine soutient les prix

Les cours du maïs coté sur le CBOT ont finalement progressé de 2 cts$/boisseau sur la semaine du 19 au 26 novembre 2025, reconquérant en une séance ce qu’ils avaient perdu dans les cinq précédentes. La demande mondiale est forte et la concurrence prix s’accroît sur les diverses origines, notamment d’Argentine et d’Ukraine, par rapport à l’offre états-unienne. Globalement, les opérateurs scrutent les conditions météo et l’état des cultures en Amérique du Sud, globalement favorables actuellement. Il semble aussi que les retards enregistrés au niveau des exportations en origine Ukraine viennent en soutien des prix.

Orge fourragère

La demande portuaire tire les prix en fourrager

Sur le marché physique français, le prix de l’orge fourragère demeure supérieur à ceux du blé meunier en rendu Rouen, ce qui est inhabituel. L’offre est globalement insuffisante par rapport à la demande et on s’attend à nouveau cette année à ce que les stocks fassent le pont entre les deux campagnes. En Ukraine, les orges destinées aux usines locales n’ont jamais été aussi chères. La Roumanie, l’un des deux plus importants exportateurs de l’UE avec la France, a déjà réalisé 65 % de son programme prévu pour la campagne 2025-2026. On note cette semaine un nouvel appel d’offres de la part de la Tunisie.

En orge de brasserie, les prix sur le marché physique français ont évolué de façon disparate, dans une fourchette comprise entre -3 et + 3 €/t, sur la période du 19 au 26 novembre, et ce, toutes variétés et récoltes confondues. Le marché est très calme, le secteur de la bière n’étant pas porteur. La Faro (orge d’hiver) part en fourragère, en l’absence de prime brassicole.

Orge de brasserie

Vente de la Faro en orge fourragère

En orge de brasserie, les prix sur le marché physique français ont évolué de façon disparate, dans une fourchette comprise entre -3 et + 3 €/t, sur la période du 19 au 26 novembre, et ce, toutes variétés et récoltes confondues. Le marché est très calme, le secteur de la bière n’étant pas porteur. La Faro (orge d'hiver) part en fourragère, en l'absence de prime brassicole. Ce n'est pas encore le cas de la Planet qui conserve une petite prime brassicole. A noter que seul un faible volume de Planet, récoltée tardivement, a été déclassé en orge fourragère cette récolte.

Blé dur

Le marché du blé dur reste peu actif

Le marché du blé dur connaît peu d’évolution. Les acheteurs italiens sont peu actifs et très opportunistes sur les offres de prix. La semoulerie française est globalement couverte.

Céréales secondaires

Marché acheteur en seigle meunier

Les cours de l'avoine blanche sont reconduits entre le 19 et le 26 novembre, avec quelques affaires. Ceux du triticale ont baissé de 2,5 €/t en Bretagne et de 5 €/t sur l'Allier, le Puy-de-Dôme et le Cher. Le seigle meunier reste incoté. Il n'y a pas de vendeurs, et le marché est très acheteur.

Sucre

Tendance baissière

Les prix du sucre brut sont demeurés stables sur la semaine allant du 17 au 24 novembre 2025 allant qu’ils ont progressé en sucre raffiné. Si ces derniers sont en hausse régulières sur la semaine, ceux du sucre brut ont d’abord baissé en début de période avant de se reprendre et de terminer stable sur une semaine. La production de sucre de l’Inde a atteint 1,05 Mt entre le 1er octobre et le 15 novembre, soit une progression de 48 % comparée à l’an passé, selon la National Federation of Cooperative Sugar Factories Limited en Inde, qui estime aussi que la production nationale sur un an atteindra 31, 5Mt. Deux éléments nouveaux cette semaine sur ce marché : d’un côté, l’Inde a annoncé qu’elle prépare des mesures (source ministère de l’Alimentation) pour booster le prix de l’éthanol ce qui aurait comme conséquence d’orienter des volumes de cannes à sucre vers cette filière plutôt que vers la filière sucre et de l’autre, le même ministère a annoncé que l’Inde pourrait exporter 1,5 Mt de sucre sur la campagne 2025/2026, soit un volume inférieur au 2 Mt initialement prévues. Le prix du sucre brut a terminé stable donc (14,49 cts$/livre le 24 novembre et 14,49 cts$/livre le 17) et celui du sucre raffiné a progressé (422,55 $/t le 24 novembre contre 417,25 $/t le 17). 

La rédaction

À surveiller

Blé tendre

  • Très bonnes récoltes 2025 en Argentine et en Australie
  • Récolte 2025 de la Russie revue en hausse
  • Rétention des agriculteurs en France et en Russie
  • Bonne disponibilité en Bretagne
  • Alimentation animale et meunerie bien couvertes

Maïs

  • Bonnes ventes étasuniennes à l’export
  • Fin de récolte laborieuse en Ukraine, ce qui reporte la demande sur le maïs français
  • Marché lourd et couvert jusqu’en mars
  • Crispation de la demande française avec la grippe aviaire

Orge

  • Demande persistante sur les ports français avec hausse des primes
  • Bonne récolte en cours en Argentine et en Argentine
  • Déclassement orge brassicole Faro en fourrager

Adèle d'Humières

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