L’urgence de ne rien faire
Face à l’envolée des prix, la France entend mobiliser les instances mondiales chargées de contenir les excès des marchés des matières premières. Mais, selon les premiers retours, la situation ne justifie pas de réaction. Tirer la sonnette d’alarme reviendrait, il est vrai, à jeter de l’huile sur le feu. Et que pourrait bien proposer la communauté internationale pour modérer les ardeurs des marchés ? Imposer un prix plafond pour les céréales parait inimaginable. Parmi les autres pistes évoquées en 2011, la constitution de stocks d’urgence, dossier de longue haleine, semblait un bon outil pour freiner les envolées. Mais les avancées se font attendre sur ce point. Il est vrai que, depuis ces décisions, la situation s’était détendue, écartant l’attention générale des marchés agricoles… Le contexte de nouveau explosif souligne l’inefficacité du dispositif mis en place à l’international.