Aller au contenu principal

Recherche et innovation
L’Inrae, Agri Sud-Ouest Innovation et Valorial s’allient pour accélérer l’innovation dans les PME des secteurs agricoles et agroalimentaires

Les partenaires s’engagent à « renforcer leur vision stratégique commune, à l’échelle territoriale, nationales et européenne, et à consolider leurs synergies sur le terrain ».

De gauche à droite : Cédric Cabanes (président d'Agri Sud-Ouest Innovation), Philippe Mauguin (PDG d'Inrae), Eric Philippe (président de Valorial).
© Inrae

Acteurs clé de l’écosystème Recherche et Innovation dans le domaine agricole et agroalimentaire, l’Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) et les pôles de compétitivité Agri Sud-Ouest Innovation (400 adhérents basés en régions Occitanie et Nouvelle Aquitaine) et Valorial (380 membres localisés en Bretagne, Pays-de-la-Loire et Normandie) ont signé, le 29 octobre, un partenariat. Il s’agit de « faciliter le rapprochement entre la recherche publique et privée, et articuler plus efficacement la recherche et l’innovation », indique le communiqué commun en date du 2 novembre.

Rapprocher les PME et les laboratoires de recherche

Agri Sud-Ouest et Valorial, deux pôles de compétitivité dédiés au secteur agricole et agroalimentaire, ont pour mission d’améliorer la compétitivité des PME au travers du levier de l’innovation. « La mise en place du partenariat avec l’Inrae, permettra de faciliter le rapprochement entre la recherche publique et les PME, qui ne vont pas naturellement frapper à la porte de l’institut national pour leur proposer des programmes de R & D », explique Laurent Augier, directeur général du pôle de compétitivité Agri Sud-Ouest Innovation. Et d’ajouter : « si les grandes entreprises possèdent des services Innovation et les starts-up sont par nature innovantes, les PME et ETI n’ont pas le temps, les moyens ou la culture pour aller à la rencontre des laboratoires de l’Inrae, dont ils pensent le plus souvent qu’ils ne font que de la recherche fondamentale ». Ainsi les partenaires ambitionnent-ils de rendre plus efficace les relations entre l’Inrae et les PME, pour répondre au mieux à leurs besoins d’innovation.

Si l’Inrae a déjà des relations importantes avec les pôles de compétitivité, en tant que membre fondateur, un des apports de ce partenariat est l’échange à un niveau stratégique des enjeux des PME de demain. Il s’agit de faire remonter à l’Inrae les besoins pratico-pratiques des PME de l’agroalimentaire et faire émerger des projets de recherche pour trouver des solutions. « Ce partenariat va nous permettre, par exemple, de nous positionner sur des appels à projets relatif à la recherche et l’innovation de la Commission européenne (Horizon Europe), afin d’obtenir des financements pour la réalisation d’actions. Par ailleurs, cet accord renforcera l’efficacité de notre travail commun et le faire savoir », souligne Laurent Augier.

Répondre aux besoins d'innovation des PME

Le plan d’action commun de l’Inrae et des deux pôles de compétitivité est axé sur trois objectifs structurants :

  1. la détection des besoins d’innovation du marché des PME pour en informer l’Inrae, au travers de réunions régulières au niveau national,
  2. le transfert des résultats de recherche vers les PME, « ce que l’ont fait classiquement, en organisant des situations de rencontre entre les chercheurs et les entreprises, via des journées scientifiques, par exemple », précise Laurent Augier,
  3. la sensibilisation des chercheurs au monde de l’entreprise, et vice versa, en proposant des visites de laboratoires aux dirigeants des PME ou des visites d’entreprises aux chercheurs : « l’idée est, d’une part, de démontrer aux cadres des PME que l’Inrae mène à la fois des recherches fondamentales et appliquées et, d’autre part, de faire prendre conscience aux chercheurs que les entreprises sont un moyen de valoriser leurs travaux scientifiques. Avec comme objectif final de permettre aux PME et à l’Inrae de définir, ensemble, des projets de recherche qui aboutissent aux innovations de demain », détaille le directeur général d’Agri Sud-Ouest Innovation.

Le stockage du carbone, un sujet d’innovation parmi d’autres

Parmi les besoins d’innovation des entreprises agricole et alimentaire, la première thématique qui a été retenue par l’Inrae et les pôles d’innovation est celle du stockage du carbone. Si l’agriculture émet du CO2, elle peut aussi stocker le carbone de l’atmosphère. C’est une des solutions pour contrer les gaz à effet de serre (GES). « Il s’agit d’accompagner l’agriculteur vers des pratiques agricoles régénératrices, qui permettent de stocker du carbone dans le sol, avec des effets positifs - comme une meilleure retenue de l’eau (une solution partielle de la gestion de la ressource en eau) ou une plus grande biodiversité - qui permettent d’augmenter les rendements et, par là même, des revenus des agriculteurs », indique Laurent Augier.

En parallèle, l’Inrae et les deux pôles de compétitivité travaillent à un calendrier provisoire pour 2022. « Des webinaires et autres journées technologiques seront consacrés à l’eau et au carbone, aux alternatives des produits phytosanitaires et des antibiotiques, aux emballages durables ou encore aux systèmes alimentaires territorialisés (c’est-à-dire où la production et la consommation s’effectuent sur un même territoire) », énumère le directeur général d’Agri Sud-Ouest Innovation.

Les plus lus

Annie Genevard et Albert Mathieu, président-directeur-général de Panzani, lors de la visite de la ministre dans l'usine de Marseille
Blé dur – La ministre Annie Genevard annonce le doublement des aides PAC dans les zones traditionnelles

Lors d’un déplacement en Provence, la ministre de l’Agriculture a visité une usine Panzani et des parcelles de blé dur et…

Un champ de maïs qui souffre de la sécheresse
Récoltes 2025 : recul attendu de la production de maïs en raison d'une baisse anticipée des rendements

Alors que la moisson estivale est sur le point de s’achever, Agreste a publié le 8 août ses dernières estimations de…

Moisson du Colza dans les plaines cerealieres de la Marne. Agriculteur moissonnant sa parcelle de Colza avec une moissonneuse bateuse Claas 740 Lexion.
Moisson 2025 : de bons rendements en colza avec quelques hétérogénéités

Avec une moisson 2025 particulièrement précoce, plusieurs groupes coopératifs ont déjà effectué le bilan de ce millésime. En…

Biocarburants : « La critique du B100 et de l’HVO par l’État est incompréhensible, à la limite de l’inacceptable »

La filière biocarburants ainsi que les acteurs du transport routier de marchandises sont vent debout contre un récent rapport…

Parcelle de pois d'hiver photographiée en janvier
Moisson 2025 : rebond des rendements en pois protéagineux

Après une récolte 2024 catastrophique, les rendements en pois d’hiver rebondissent en 2025, s’affichant entre 40 et 45…

champ moissonné, avec éolienne au loin, Creuse, août 2025
Céréales et oléoprotéagineux bio : un marché estival attentiste

Le marché des grains bio reste très calme ce début août, en pleine pause estivale, alors que les moissons d’été très précoces…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne