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Semouliers-Pastiers / Variétés
L’industrie du blé dur formalise ses attentes technologiques

LANCÉ en 2010 par les semouliers et les pastiers (adhérents au Sifpaf et au CFSI), l’Observatoire de la qualité des variétés de blé dur a rendu sa copie. Il a dévoilé, le 17 janvier, sa première liste de variétés préférées sélectionnées selon des critères technologiques, les VRSP. Le but ? Communiquer de façon précise les besoins des industriels à l’amont de la filière, afin de mieux répondre aux attentes des consommateurs. Dakter, Joyau, Karur, Miradoux, Pescadou et Surmesur sont les élues de cette liste VRSP 2012.

Préciser les attentes des transformateurs
Contrairement aux MDD, qui représentent près de 50 % du marché des pâtes, « les marques permettent de bien valoriser la filière », avec un facteur de delta de prix en bout de chaîne de 1,5. Et pour créer de la valeur, il faut innover, fait valoir Guy Callejon, président du Sifpaf et du groupe Panzani. Pâtes aux légumes, cuisson rapide ou au four figurent parmi les derniers progrès du secteur. Or le coût du blé représente environ 50 % du prix de revient des pâtes. Et 99 % de la collecte de blé dur est destinée à la production de semoules et pâtes, y compris à l’export. Logique donc que les transformateurs, garants de la valorisation finale, s’investissent dans l’orientation de la qualité de leur matière première. A la clef donc, la publication chaque année d’une« liste descriptive et dynamique » pour mieux transmettre leurs attentes aux obtenteurs, OS, courtiers… « Nous souhaitons juste dire quelles sont nos contraintes, comment notre secteur évolue », commente Guy Callejon, soulignant que « ce travail nous a permis de synthétiser les attentes de chacun et de les formuler de manière plus précise». Plus qu’un rôle directeur, cet Observatoire se veut « un cadre d’échanges au sein de la la famille blé dur ».

Trois critères technologiques étudiés
« Les 25 dernières années ont vu progresser les rendements à l’hectare d’un quintal par an » rappelle Guy Callejon. En parallèle, « la qualité des pâtes a été transcendée ». La sélection a jusqu’ici porté sur la ténacité et la couleur. Des critères qui ne sont plus discriminants. Les industriels étudient donc désormais les variétés selon 4 angles : le rendement semoulier (en se penchant le poids de 1.000 grains et le mitadinage), l’aspect des semoules et pâtes (jaune pâton et moucheture), la tenue à la cuisson (tenacité et protéines) et, pour les prochaines années, la présence de contaminants (Don et Cadmium). Chaque axe donne lieu à une note permettant d’établir un profil variétal. En 2011, les résultats s’avèrent homogènes et intéressants selon les trois axes, souligne Jean-Pierre Hardouin, consultant auprès du Sifpaf/CFSI sur ce dossier.
L’Observatoire s’est doté d’une Commission qualité chargée de sélectionner les variétés à évaluer, suivre les essais, analyser les résultats et établir la liste VRSP. Il a aussi développé un Réseau national d’évaluation de la qualité. En 2011, les essais ont été menés dans trois bassins de production (Centre, Sud-Ouest et Provence). Cinq variétés témoins, parmi les plus cultivées en France, et 2 candidates – dont Surmesur retenue dans la liste VRSP – ont été testées. Pour 2012, 7 variétés, dont 3 témoins, vont être évaluées sur 4 lieux de production, avec un second site dans le Sud-Ouest.

télécharger le fichierTélécharger la liste des “variétés recommandées VRSP 2012”

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