L'Hexagone, toujours en pointe…

Si l'on en croit la plupart des observateurs, François Hollande a cherché, via sa 3e Conférence environnementale, qui s'est tenue les 27 et 28 novembre, à verdir un peu plus son action dans l'espoir de redorer son blason. Les résultats n'étant pas au rendez-vous côté économie, le chef de l'État entend « laisser sa trace » en matière d'environnement, souhaitant tout de même en faire un levier de croissance. « Depuis quand suis-je devenu écologiste ? Depuis que j'ai pris les responsabilités de l'État », argumente-t-il. Une fois n'est pas coutume, la France voudrait briller par son « exemplarité » en la matière... Avec tout ce que cela peut supposer en termes de distorsion de concurrence ? La volonté d'une « signature historique », à Paris, lors de la présidence de la France de la conférence Climat fin 2015, devrait en être un des points d'orgue.
Si cette 3e Conférence environnementale a réservé une large place à l'utilisation des produits phytosanitaires, ou plutôt à leur éviction, la seconde partie de l'évènement devait, entre autres, se pencher sur le dossier des transports. En jeu, notamment, la question du fret et de la multi-modalité. Question épineuse après l'abandon de l'Écotaxe, qui a attisé l'ire des écologistes… et pèse sur la trésorerie de nos filières. Le gouvernement est attendu au tournant.