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Marché/commerce des grains
Les stocks de maïs français 2020/2021 au plus bas depuis 2006/2007, selon FranceAgriMer

Les bilans français de céréales se tendent entre les mois d'avril et de mai selon FranceAgriMer, en raison notamment d'une révision à la hausse de la demande extérieure, spécialement de l'UE, mais aussi intérieure, notamment la meunerie pour le blé tendre.

© inproperstyle-Pixabay

Les principaux changements dans les bilans hexagonaux de céréales, élaborés par FranceAgriMer, ont essentiellement concerné le maïs entre les mois d'avril et de mai. L'organisme public s'attend à ce que les stocks nationaux de la céréale à la fin de la présente campagne commerciale 2020/2021 tombent à 1,92 Mt, contre 2,02 Mt précédemment. Ceci en raison de la bonne dynamique des exportations hexagonales sur l'UE, revues en hausse de 111 000 t sur la période, à 3,932 Mt.

Le maïs français recherché par les consommateurs de l’UE

Les chiffres de FranceAgriMer au sujet des bonnes exportations françaises de maïs sur les pays européens confirment les informations fournies ces dernières semaines par divers analystes privés et courtiers, rapportant une forte demande des fabricants du nord-UE et des Espagnols. L’organisme public explique que le maïs hexagonal est compétitif sur l’UE, dans un contexte de prix mondiaux élevés.

Notons également la hausse de la consommation des fabricants d'aliments pour animaux de 50 000 t entre avril et mai, à 3,15 Mt. "Cette révision à la hausse de la consommation de la nutrition animale ne s'explique pas par une bonne compétitivité prix du maïs face au blé et à l'orge, mais plutôt par des chiffres de consommation actuellement élevés. Nos chiffres précédents étaient peut-être un peu trop bas, et nous avons préféré les réajuster", s'est exprimé Marion Duval, adjointe au chef de l'unité Grains et Sucre de FranceAgriMer, lors d'une conférence de presse suivant le conseil spécialisé Grandes Cultures. 

Récolte brésilienne de maïs comprise entre 85 Mt et 100 Mt

Marc Zribi, chef de l’unité Grains et Sucre de FranceAgriMer, confirme les informations de divers analystes privés, à savoir qu’actuellement, « le maïs est le principal "driver" du marché des grains. (…) Les chiffres de l’USDA seront à suivre de près, spécialement concernant la récolte brésilienne, que divers analystes privés attendent entre 85 Mt en 2021 pour les plus pessimistes, et 100 Mt pour les plus optimistes ».

Hausse des exportations françaises de blé tendre sur l’UE de 65 000 t

Concernant le bilan Blé tendre, les stocks de fin de campagne nationaux 2020/2021 sont eux aussi revus à la baisse entre avril et mai, passant de 2,7 Mt à 2,61 Mt. Les exportations sur l’UE sont revues à la hausse de 65 000 t sur la période, à 5,693 Mt, « au regard du réalisé et des bons résultats du mois de mars », commente Marion Duval.

Les exportations de blé tendre français sur les pays tiers sont stables à 7,550 Mt d’un mois sur l’autre. « Absente depuis déjà deux mois, les opérateurs ne s’attendent pas à un retour de la demande chinoise d’ici à la fin de la présente campagne. Les principales destinations des exportations hexagonales sur les pays tiers devraient être principalement l’Algérie et l’Afrique subsaharienne », précise Marion Duval.

Le déconfinement pourrait faire remonter quelque peu la consommation des meuniers

Signalons également la révision à la hausse mensuelle de la consommation de la meunerie, regroupant notamment les postes Panification, Biscotterie, Biscuiterie et Pâtisseries industrielles, de 60 000 t, à 3,830 t. « Nous constatons une bonne consommation de la meunerie, qui pourrait s’intensifier avec le déconfinement », s’exprime Marion Duval. Le poste de la consommation en amidonnerie reste stable à 2,580 Mt.  

En orge, « la demande chinoise reste soutenue », explique Marion Duval, grâce notamment au différend Chine/Australie qui semble perdurer. Ainsi, FranceAgriMer a revu en hausse entre avril et mai les exportations sur les pays tiers d’orge française pour la campagne 2020/2021 de 50 000 t, à 3,3 Mt. Les autres postes ne varient pas, ou très à la marge. Les stocks hexagonaux de fin de campagne tombent à 1,019 Mt en mai, contre 1,061 Mt en avril.

Concernant le bilan Blé dur, « on craignait une baisse encore plus significative des exportations françaises de blé dur, mais finalement, au regard de ce qui a été fait, ce n’est pas si mal, notamment sur l’UE », déclare Marion Duval. Raison pour laquelle FranceAgriMer ne revoit en baisse que de 10 000 t les expéditions hexagonales sur les pays tiers et sur l’UE entre avril et mai, qui tombent à respectivement 180 000 t et 670 000 t. La consommation de la semoulerie nationale grimpe légèrement sur la période, de 10 000 t, à 500 000 t, « au regard des chiffres réalisés », ajoute l’adjointe au chef de l’unité Grains et Sucre. Les stocks 2020/2021 sont attendus à 193 000 t, contre 207 000 t le mois précédent.

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