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COT'Hebdo Céréales
Les prix du blé tendre régressent suite à la publication du rapport mensuel de l’USDA

L’évolution hebdomadaire des prix des céréales (blé tendre, blé dur, orge fourragère, orge de brasserie et maïs) et des coûts du fret fluvial sur le marché physique français entre le 10 et le 17 juillet 2024, expliquée par La Dépêche Le petit meunier.

Photomontage Céréales Hbdo
© Généré par l'IA

Les prix du blé tendre ont reculé entre les séances du 10 et du 17 juillet sur Euronext et le marché physique français.La raison principale : le dernier rapport mensuel sur l'offre et la demande mondiales agricoles du département états-unien à l’Agriculture (USDA) du 12 juillet, qui s’est avéré baissier. L’USDA a relevé sa prévision de stock mondial de blé 2024-2025 de 5 Mt entre juin et juillet, à environ 257 Mt, en raison notamment d’une récolte aux États-Unis espérée comme meilleure qu’attendu, à presque 55 Mt, contre 51 Mt précédemment. 

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Les acheteurs internationaux, tels que l’Égypte et l’Algérie, ont profité de la baisse des cours mondiaux pour se positionner à l’achat. Les origines zone mer Noire ont raflé d’importantes parts de ces achats, et l’Hexagone a peiné à rivaliser, ajoutant un élément de pression sur les prix. En France justement, les coupes de blé tendre débutent. Si les rendements sont pour le moment, et sans surprise, plutôt bas, la qualité serait au rendez-vous, avec notamment de bons échos dans l’hinterland de La Pallice. La productivité serait en moyenne en recul de 15 à 20 % par rapport à l’an dernier dans bon nombre de régions. Toutefois, il est encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives, les coupes ne faisant que commencer. En termes d’activité, les primes portuaires sur le marché physique français sont soumises à la pression de la concurrence internationale. Sur l’intérieur, elles progressent quelque peu, en raison des inquiétudes quant aux rendements. Dans ce contexte, les vendeurs se positionnent très peu, bloquant les échanges. La meunerie recherche toujours des lots de l’ancienne récolte, mais se positionne également sur les longueurs. Les fabricants d'aliments pour animaux sont aussi à l’achat pour des volumes de soudure de campagne.

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Arrêts des dégagements d’orge sur Rouen

Les coûts du fret fluvial n'ont pas évolué entre le 10 et le 17 juillet, en raison d'une activité désespérément calme.

Sur le bassin de la Seine, les dégagements des orges sur la place portuaire rouennaise se sont arrêtés en cette mi-juillet, faute de place dans les terminaux céréaliers en raison du manque de ventes à l’exportation. On enregistre beaucoup de contrordres et d’annulations de trajets. Si les moissons en orge touchent à leur fin sur l’hinterland du port de Rouen, avec des tonnages en retrait de 20 % à 30 % sur certaines zones d’un an sur l’autre, la récolte de blé n’a pas encore débuté. A la veille des Jeux olympiques (JO) Paris 2024, le calme actuel en termes de transport fluvial est une bonne chose, au regard des restrictions de navigation qui s’appliquent sur la Seine. Rappelons que, dans le secteur Paris centre, depuis le 8 juillet, la circulation est arrêtée de 2h à 7h du matin ; les 18 et 19 juillet, elle sera possible sur six créneaux horaires entre 7h et 23h en alternance (montant-avalant) ; le 20 juillet, elle sera autorisée de 12h à 14h (1 heure en montant et 1h en avalant, sur réservation) pour le passage des barges remplies de céréales ; du 21 au 26 juillet, elle sera totalement arrêtée pour permettre le déminage, la mise en place des installations et la répétition de la cérémonie d’ouverture (le 24 juillet).

Sur la Rhin, il est à noter qu’aucun épisode de basses eaux n’a été déploré depuis huit mois, ce qui est exceptionnel.

Kévin Cler 

 

Maïs

La vague de chaleur en Europe de l’Est fait grimper les cours

Les prix du maïs entre le 10 et le 17 juillet sur Euronext et par ricochet le marché physique français ont peu évolué en ancienne récolte, mais ont progressé en nouvelle. Le principal élément haussier émane de l’Europe de l’Est. Une vague de chaleur frappe plusieurs pays, dont la Roumanie, l’Ukraine et la Russie. En France, le marché est assez calme, la marchandise perdant en attractivité en formulation par rapport aux céréales à pailles.

Orge fourragère

Les mauvaises récoltes se confirment

Les cours de l’orge fourragère sont en régression d’une semaine sur l’autre, à l’image du blé tendre. Les récoltes en orges d’hiver touchent à leur fin en France, et confirment les résultats assez décevants. Les rendements sont en net repli par rapport à l’an dernier dans bon nombre de secteurs (entre -15 et -20 %), et les poids spécifiques sont souvent bas. L’activité portuaire est toujours au point mort, mais celle sur l’intérieur se dynamise quelque peu. Les FAB sont aux achats.

Orge de brasserie

Problèmes de protéines

Les prix de l'orge de brasserie sur le marché physique français ont suivi une tendance baissière entre le 10 et le 17 juillet, toutes variétés (hiver et printemps) et récoltes (2024 et 2025) confondues. La demande de la part des industriels s’est réveillée cette semaine, en France comme à l’international (notamment sur le portuaire). En termes de protéines, les orges de printemps seraient un peu moins décevantes que leurs homologues hivernales, dont la teneur est un peu haute. Cependant, les premières coupes d’orge de printemps sur la façade Atlantique présente un faible taux protéique.

Blé dur

Demande discrète

Les cotations du blé dur sont en légère baisse d’une semaine sur l’autre dans l’ensemble, compte tenu d’un intérêt acheteur qui se fait plutôt discret. L’Espagne bénéficie d’une bonne récolte. De son côté, l’Italie a des besoins, mais elle réclame des lots de qualité, ce qui peut s’avérer compliqué pour certaines offres françaises. En effet, les taux de protéine seraient parfois un peu trop bas dans certains secteurs dans le Sud-Est.

La rédaction

À surveiller

Blé tendre

 

  • Avancée de la récolte russe, échos de rendements pour le moment bons.
  • Avancée de la récolte états-unienne d’hiver, conditions de cultures de printemps.
  • Avancée de la moisson hexagonale.
  • Prix au départ de la Russie, faible dynamique actuelle des exportations russes.

 

Orges

 

  • Avancée de la moisson française.
  • Dynamique de la demande portuaire hexagonale.
  • Prix au départ des pays de la mer Noire.

 

Maïs

 

  • Conditions climatiques aux États-Unis, pour le moment bonnes.
  • Fin des récoltes au Brésil.
  • Attention à la vague de chaleur en Europe de l’Est.
  • Bonnes conditions de cultures en France pour l’instant.

 

Kévin Cler

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