Rendez-vous professionnel
Les JTIC veulent attirer les décideurs africains
L’événement céréalier devrait réunir quelque 2.000 professionnels les 17 et 18 octobre à Reims.
Pour leur 63e édition, les Journées techniques des industries céréalières (JTIC) maintiennent leur stratégie d’ouverture à l’international. « Nous souhaitons accueillir un maximum de patrons et décideurs d’Afrique », explique Jean-Marie Poncey, président de l’Aemic (Association nationale des écoles des métiers des industries céréalières), organisatrice de l’événement. De quoi ouvrir de nouvelles perspectives à la centaine d’exposants présents sur le salon, qui se tient en parallèle des conférences traduites en anglais. Côté fréquentation, comme en 2011, l’Aemic attend près de 2.000 participants sur deux jours. Attention, cette année, la manifestation déroge à la règle puisqu’elle se tiendra, à Reims, le mercredi 17 et le jeudi 18 octobre, et non les jeudi et vendredi.
Le renouvellement professionnel de la filière en question
La première demi-journée de conférence permettra de se pencher sur la transmission des connaissances et de l’expertise au sein des entreprises. Avec l’accélération des départs en retraite, « il est essentiel de ne pas perdre la part de connaissance empirique des professionnels », justifie Jean-Marie Poncey. Et ce d’autant que « l’on touche à des matières vivantes. Le savoir-faire et l’appréciation de l’opérateur restent essentiels dans nos métiers. » Un panel de représentants de la filière boulangère, mais aussi du blé dur, fera part de ses attentes et difficultés. De la collecte des acquis au développement d’outils d’aide à la décision, l’Inra, qui chapeaute cette session, propose de balayer toutes les composantes de ce travail « essentiel au renouvellement professionnel ». Ce point constitue l’une des principales inquiétudes du monde céréalier qui a du mal à susciter des vocations. L’Aemic, dont la principale activité reste l’aide au recrutement, a d’ailleurs lancé cette année un challenge aux étudiants des écoles qui lui sont affiliées. Le “Défi jeunes talents” les invite à présenter le meilleur projet de promotion de la filière. En jeu pour les trois premières équipes : un chèque de 750 à 1.500 €. Comme les vainqueurs du “Challenge exposant”, ils se verront remettre leur prix, lors de la soirée de gala, par un invité de marque – pour ne pas dire de poids – l’international du rugby, Fabien Pelous.
Zoom sur la consommation énergétique
Sujet plus technique, l’Aemic propose de se pencher, le mercredi après-midi, sur les pistes pour concilier process innovants et maîtrise des coûts énergétiques. Le lendemain, Arvalis réalisera un focus sur l’apport de la biotechnologie à la caractérisation des blés, à l’occasion de son traditionnel point sur la qualité des blés de l’année. Et, lors de la dernière demi-journée, « nous allons confronter différentes stratégies retenues par les entreprises du secteur de la boulangerie, des professionnels –qui choisissent de se recentrer sur leur métier– aux chaînes offrant quatre baguettes pour le prix de trois ! », détaille Jean-Marie Poncey. « L’occasion aussi de faire un arrêt sur image des évolutions des modes de consommation », ajoute-t-il, instistant sur la richesse que représente, pour les professionnels, de tels partages d’expériences.