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COT'Hebdo Céréales
Les inquiétudes climatiques et géopolitiques soutiennent les prix du blé tendre

L’évolution hebdomadaire des prix des céréales (blé tendre, blé dur, orge fourragère, orge de brasserie et maïs) et des coûts du fret fluvial sur le marché physique français entre le 25 août et le 2 septembre 2024, expliquée par La Dépêche Le petit meunier.

Les inquiétudes climatiques et géopolitiques soutiennent les prix du blé tendre
© Généré par l'IA

Les prix du blé tendre ont grimpé entre le 25 septembre et le 2 octobre sur Euronext et le marché physique français, compte tenu de craintes climatiques dans certains bassins de production mondiaux. Ajoutons à cela les tensions géopolitiques croissantes, spécialement au Moyen-Orient, qui ont fait flamber les cours du pétrole.

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Côté météo, la principale inquiétude concerne la situation en Russie. Le déficit hydrique persiste, avec pour résultat des travaux de semis qui accentuent leur retard. Et les pluies ne devraient guère abonder lors des prochains jours. Les prix au départ des ports russes progressent. En Europe de l’Ouest, les précipitations continuent en France et en Allemagne, ralentissant les travaux d’emblavement. Toutefois, quelques éléments baissiers sont à signaler. Les exportations européennes restent assez amorphes. Ensuite, le représentant des négociants marocains a indiqué que son pays allait importer davantage de blé russe que de blé français, lors de la campagne 2024-2025. Enfin, la production aux États-Unis semble bonne. Sur le marché physique français, la demande portuaire est toujours aussi discrète, justifiant la stabilisation des primes. Les origines d’Europe de l’Est, spécialement celles émanant de la Russie, restent bien plus attractives.

Sur le marché intérieur, la meunerie continue de conclure quelques affaires. La récente progression des cours fait ressortir quelque peu les vendeurs. Le marché intérieur est jugé davantage liquide. Les organismes stockeurs cernent mieux les qualités qui sont à leur disposition. Toutefois, l’important taux d’engagement des vendeurs tempère les échanges. La nutrition animale procède également à des achats. Notons que la prime fourragère dans le quart nord-est de la France a tendance à reculer, face à l’abondance de l’offre.

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Les coûts du fret fluvial en baisse

Sur le bassin de la Seine, les coûts du fret fluvial ont reculé entre le 25 septembre et le 2 octobre, les bateliers cherchant désespérément des transports à exécuter. Mais les organismes stockeurs prennent du temps à mettre la marchandise aux normes, les problématiques qualitatives étant nombreuses : poids spécifique, insectes, ergot, mycotoxines... Le manque de camions, accaparés par la récolte de betterave à sucre, vient compliquer la situation, tout comme les analyses au déchargement en silo portuaire qui se multiplient. Côté chargement à l'international, c'est toujours le calme plat. Rappelons que Sénalia, le terminal portuaire rouennais, a mis son équipe Céréales export au chômage technique depuis le 30 septembre. Sur le Rhin et la Moselle, les coûts de fret n'ont pas évolué.

Kévin Cler et Karine Floquet

Maïs

Progression des valeurs

Les prix du maïs ont gagné du terrain entre les 25 septembre et 2 octobre sur Euronext et le CBOT, cela en raison notamment de la publication du rapport trimestriel de l’USDA, qui a estimé les stocks aux États-Unis inférieurs aux attentes du marché. En effet, les parcelles manquent d’eau dans le pays. En France, les pluies continuent de ralentir les travaux de récolte. En matière d’activité, un intérêt italien est rapporté, déclenchant quelques transactions. Des affaires vers l’Espagne sont par ailleurs signalées. Les FAB français concluent aussi quelques achats, sur la période de soudure notamment, mais sans emballement.

Orge fourragère

Les FAB de retour aux achats ?

Les prix de l’orge fourragère ont gagné du terrain d’une édition à l’autre, suivant le blé tendre. Mais les primes portuaires restent à peu près identiques, toujours en raison de l’atonie du marché. Sur l’intérieur, la marchandise regagne quelque peu de compétitivité en formulation, générant quelques transactions. Signalons que le rapport annuel de l’USDA sur les céréales secondaires estime un net décrochage de la production états-unienne, de près d’un quart entre 2023 et 2024.

Orge de brasserie

Renchérissement

Les prix de l'orge de brasserie sur le marché physique français ont progressé entre le 25 septembre et le 2 octobre, de façon plus marquée en récolte 2025 qu’en récolte 2024. Le marché est plutôt calme.

Blé dur

La demande fait son retour

Les prix du blé dur évoluent peu d’une semaine sur l’autre, mais la tendance de fond serait quelque peu haussière. En effet, de l’intérêt acheteur ferait son retour. Si les vendeurs sont parfois réticents à se positionner, compte tenu des qualités diverses, des échanges sont rapportés. On signale des prix en départ Sud-Est supérieurs à ceux affichés, autour des 300 €/t. La semoulerie italienne se positionnerait sur le rapproché, tout comme l’industrie espagnole qui se couvrirait également sur l’éloigné. Le rapport annuel de l’USDA sur les céréales secondaires indique une nette progression de la production états-unienne entre 2023 et 2024.

Céréales secondaires

Les cours des avoines sont inchangés entre le 25 septembre et le 2 octobre. L'avoine noire est actuellement plus chère que la blanche, alors que la théorie voudrait que ce soit le contraire. En effet, la blanche est censée aller en alimentation humaine, alors que la noire doit aller en alimentation animale. Mais l'offre est tellement abondante en avoine blanche et tellement rare en noire que la situation est inversée: l'avoine noire est plus onéreuse que la blanche.

La rédaction

À surveiller

Blé tendre

  • Prix au départ de la Russie, qui semblent se raffermir.
  • Maintien du déficit hydrique en Russie.
  • Le mode de calcul des taxes à l’export russes va-t-il changer ?
  • Nouvelles estimations de la collecte ukrainienne.
  • Pluies en France qui ralentissent les semis.

Orges

  • Rythme toujours atone des exportations françaises.
  • La marchandise regagne en compétitivité en formulation, la demande intérieure va-t-elle se dynamiser ?
  • Pluies dans l’Hexagone, affectant les semis.

Maïs

  • Précipitations dans l’Hexagone, quel impact sur les produits récoltés ?
  • Avancée des semis au Brésil.
  • Avancée de la récolte aux États-Unis.

Kévin Cler

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