Aller au contenu principal

Nutrition animale
Les fabricants d'aliments du bétail à l'heure de l'autoanalyse

Défaut de communication

La nutrition animale s'est tournée vers FranceAgriMer pour une analyse “Enjeux et stratégies”, sans segmentation par filière. Il ressort de cette enquête téléphonique, réalisée auprès des directeurs d'usines privées et coopératives, que, dans un contexte de « course en avant perpétuelle », liée à la faible rentabilité des outils, il est nécessaire d'accentuer la restructruration du secteur. Par rapport aux années 90, les approches ont changé, rappelle Valérie Bris, directrice de Coop de France NA. Entre hausse des coûts de l'énergie et attentes sociétales, les opérateurs ne visent plus juste l'unité la plus importante possible, mais « un optimum économique production/logistique ». Le secteur souhaitait aussi « confronter ses perceptions à celles de l'aval ».

Défaut de communication

« Ce qui est frappant, c'est que nous avons une vision plus négative de nous-mêmes, que ne l'ont nos partenaires. » Ainsi les Fab pensent que « leur rôle est peu retements opportunistes. connu et valorisé au sein des filières animales » et ont « parfois le sentiment » d'être « considérés comme “de simples fournisseurs” ou comme des “profiteurs” ». Au contraire, leurs partenaires commerciaux les jugent « dynamiques » et « maîtrisant leur métier ». Estimant le secteur « sans réel problème de compétitivité », ils mesurent tout de même son exposition aux « fluctuations des marchés ». Mais les stratégies d'approvisionnement des Fab, avec « des comportements opportunistes », sont critiquées, selon le document. Une gestion jugée « contreproductive ». « Le ressenti est plutôt d'un recours, plus marqué qu'il y a cinq ans, aux marchés à terme par nos industriels, habitués au système avant l'arrivée de la volatilité, commente Valérie Bris. Il nous faut objectiver cette assertion et communiquer davantage sur nos habitudes. »

Les partenaires commerciaux des Fab pointent des comportements opportunistes.

Sentiment partagé par tous, « les relations avec l'aval sont insuffisantes », résume-t-elle. Cela conduit parfois à un sentiment de « méfiance », que ce soit sur la « transparence des prix », les « rapprochements entre groupes » ou même « la rigueur dans le suivi de l'origine et de la qualité des matières premières ». « Il y a un vrai chantier collectif à lancer », renchérit Valérie Bris. Sur les cahiers des charges, les mentalités évoluent déjà : « On passe d'un système piloté par l'aval sans tenir compte de nos contraintes, à de la coconstruction pour apporter de la valeur à toute la filière. Tout le monde à conscience de la nécessité de travailler ensemble. C'est un premier pas. »

Les plus lus

Engrais chimique en granulé
Marché des engrais : demande encore timorée et prix en repli

Dans un contexte de cours du blé français au plus bas et des trésoreries affectées dans les fermes, l'activité est limitée.

La main d'une personne avec une poignée de blé au dessus d'un tas de blé.
Récolte 2025 : une bonne qualité des blés français et des exportations tirées par le Maroc

À l’issue de son conseil spécialisée de la rentrée le 17 septembre, FranceAgriMer a présenté la mise à jour de ses…

Philippe Heusele, secrétaire général et Éric Thirouin, président de l'AGPB, lors de la conférence de presse de rentrée le 16 septembre 2025
Prix du blé : les producteurs demandent une revalorisation des prix d’intervention

Lors de la conférence de presse de rentrée de l’AGPB le 16 septembre, les représentants de la profession ont fait part de leur…

Portrait d'Olivier Duvernoy, président de l’Aemic.
« L’Aemic, le réseau des filières céréalières, est aujourd’hui la plateforme de tous les professionnels du secteur des grains »

Olivier Duvernoy, président de l’Aemic, revient sur les évolutions que l’ancienne association des élèves de l’école de…

Antoine Hacard, président de La Coopération agricole - Métiers du grain et Catherine Matt, directrice
La profession céréalière se réjouit de la levée des taxes sur les importations d'engrais états-uniens

L’AGPB et La Coopération agricole – Métiers du grain s’inquiètent de la remontée des prix des engrais depuis le printemps, et…

Champ de maïs, Vexin, septembre 2025
Céréales et oléoprotéagineux bio : regain d’activité pour la rentrée

En ce début septembre, l’activité du marché des grains bio reprend de la vigueur. 

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne