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Syndicalisme
Les déshydrateurs attendent la reconnaissance de leurs efforts environnementaux

La Coopération agricole redoute les effets désastreux d’une réglementation jugée inappropriée

« La directive qui taxe le carbone est une menace pour notre métier. La hausse du prix de la tonne carbone risque de peser lourd », a dénoncé Éric Guillemot, directeur de La Coopération Agricole Luzerne de France, à Paris le 18 février. Une réglementation non adaptée aux activités de la filière Luzerne déshydratée, selon ce dernier. Par ailleurs le syndicat réclame davantage de soutien pour la production et la transformation des luzernes, au travers des aides à la protéine, des paiements pour service écologique (PSE), de la reconnaissance du statut "Fuite de carbone", et d’annonces d’Emmanuel Macron lors du Salon international de l'agriculture, très attendu sur la question du Plan protéines.

Une filière en danger

« La directive taxant le carbone est conçue pour les industriels de l’acier et du ciment notamment, mais pas pour l’agriculture. Elle taxe les émissions et non le bilan alors que nous stockons plus de carbone que nous en rejetons », regrette Éric Guillemot. Pour sortir de cette situation, La Coopération Agricole souhaiterait que l’activité de déshydratation bénéficie du statut européen "Fuite de carbone" qui permet à certaines industries d’obtenir des quotas démission de CO2 gratuits plutôt que de se délocaliser dans des zones géographiques moins contraignantes. « Donc nous disons aux Politiques, si le plan Protéines est stratégique, il faut le présenter. La taxe carbone peut atteindre des niveaux incroyables, jusqu’à 200 euros/ha d’ici 2026 », a assuré Éric Guillemot. Selon Éric Masset, président de La Coopération Agricole Luzerne de France , « la France produit 53 % de sa consommation de protéines (contre 35 % à l’échelle de l’UE). Le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, souhaite faire progresser ce chiffre à 63 % », ajoutant que « le président Macron pourrait annoncer des réponses sur cette hausse de la production de protéines lors du Salon international de l’agriculture ».
La piste des paiement pour services environnementaux a été également été évoquée.«Les bandes de luzernes non fauchées ont un impact mesurable sur l'écosystème avec un regain de présence des oiseaux, abeilles ou d'autres insectes», a insisté Eric Masset. Des pratiques qui ont un coût estimé à 200 euros/ha par le syndicat qui aimerait une aide de type PSE d'un montant équivalent.
Le président de La Coopération Agricole Luzerne de France a annoncé que la structure présenterait son plan stratégique à l'horizon 2026 d'ici la fin de l'année.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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