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Les coopératives à l’honneur lors de la bourse décentralisée

Les collecteurs et transformateurs champenois ont participé au succès de ce rendez-vous fédérateur

QUELQUE 500 opérateurs européens du commerce des grains s’étaient donné rendez-vous, vendredi 13 mars, à Reims pour collaborer à l’annuelle bourse décentralisée, organisée par le Syndicat général de la bourse de commerce de Paris (SGBCP). Le Domaine Pommery, où s’est tenu l’événement, avait déjà accueilli, il y a onze ans, les professionnels du secteur lors de sa 2 e édition, organisée hors de la capitale.

L’occasion de faire le point sur les marchés

Champagne Céréales, Cohésis, Nouricia… les coopératives locales et quelques grands intervenants privés, dont le groupe Soufflet, s’exposaient aux côtés des traditionnels prestataires de services. Une occasion propice aux échanges entre partenaires commerciaux.

L’alourdissement des stocks de report nationaux de céréales, particulièrement marqué pour l’orge, alimentait d’ailleurs bien des discussions. Les derniers chiffres de l’OniGC ont de quoi peser sur le marché. Les prix s’annonçant relativement plus élevés pour la prochaine récolte, les vendeurs sont tentés de garder leur marchandise, rappelait un courtier. Certes, le marché se montre un peu plus offert depuis quelques semaines, mais, en face la demande reste discrète. Les échanges demeurent donc laborieux. Pour certains, la campagne d’orge ne devrait pas vraiment redémarrer. Les opérateurs s’interrogeaient par ailleurs sur le niveau réel de la baisse de consommation de bière, justifiant des résiliations de contrats et immobilisant le marché des orges de brasserie.

Répartir le coût de la gestion des risques

Baudouin Delforge, président du SGBCP, a rendu hommage à Michel Costes, directeur commercial de Champagne Céréales bientôt retraité. Ce dernier a rappelé le caractère de « pionnier » de la région et de son entreprise, en matière de transformation des grains et de nouveaux débouchés. Il a par ailleurs invité la profession à « avoir le souci de la formation » des jeunes, saluant leur « fraîcheur d’analyse ». Revenant sur la mutation du marché, passé de l’ère des subventions et de l’interven­tion à celle de la volatilité, il a invité chaque maillon de la filière à « supporter sa part » du coût de la gestion des risques. Cela suppose de préserver « une confiance entre les opérateurs » plutôt que de jouer sur des rapports de force. Le courtier a, en la matière, un rôle essentiel à tenir, a-t-il rappelé. De la même manière, les contacts humains sont primordiaux, aidant à entretenir ces relations privilégiées. C’est bien là la vertu de ces rencontres, dont la prochaine devrait se tenir en 2010 au cœur de la Bourgogne.

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