Les avis sur les avis divergent

Jean-Claude Juncker qui assurera la présidence de la Commission européenne à compter de novembre entend, entre autres, revoir la législation sur les autorisations d'OGM. Il ne considère en effet «pas normal qu'en vertu des règles actuelles, la Commission soit juridiquement forcée d'autoriser l'importation et la transformation de nouveaux organismes même lorsqu'une majorité claire d'États membres s'y oppose». La Commission devrait pouvoir conférer à la position majoritaire de gouvernements démocratiquement élus au moins autant de poids qu'aux avis scientifiques, notamment lorsqu'il en va de la sécurité des aliments que nous consommons et de l'environnement dans lequel nous vivons». Le nouveau président a aussi assuré qu'il ne concèderait pas non plus un accord de libre-échange avec les États-Unis «à n'importe quel prix». Alors que de nouvelles négociations sur l'accord transatlantique se sont tenues du 14 au 18 juillet, le commissaire européen au Commerce, Karel De Gucht, assurant que l'UE n'importera «pas de façon inconditionnelle» des OGM, a lui estimé que nous devons compter sur les avis de nos propores scientifiques de l'Efsa, et non sur l'idéologie». Quelle sera la position de son successeur ?