Le tour d’Asie se poursuit

La France, qui affiche clairement ses ambitions d’exportation vers l’Asie, notamment pour l’agroalimentaire, poursuit ses visites officielles. Après la Chine, c’est au Japon que le président de la République, accompagné d’une délégation de six ministres et d’une quarantaine de chefs d’entreprise, a posé cette semaine ses valises pour trois jours. Il s’agit tout de même de la troisième puissance économique mondiale. L’approche semble moins offensive, cette fois, l’empire du soleil levant préférant les relations dans la durée. Et les liens avec le pays s’étaient distendus ces dernières années. La précédente visite date de 1996. Paris indique vouloir s’inspirer des mesures du gouvernement qui parvient à relancer son économie. Les méthodes ne seraient cependant guères transposables dans l’UE et a fortiori en France. L’Hexagone avoue également « des frustrations sur des ouvertures insuffisantes du marché », en particulier pour l’agroalimentaire, explique une source diplomatique. Férus de la French Touch, les Japonais raffolent en tout cas de nos produits boulangers. Il se sont approprié cet art : en 2012, l’équipe nationale a remporté la Coupe du monde de boulangerie au salon Europain. Les industriels français parviennent à se faire une place sur cette destination, au marché mâture. Des farines produites en France voguent notamment vers le soleil levant. Des blés sont aussi parfois embarqués. Soulignons d’ailleurs que Nisshin Seifun, le leader de la meunerie locale, a lancé en début d’année une farine issue à 100 % de blé français ! Dommage qu’il ne s’agisse que d’une niche… mais à forte valeur ajoutée !