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Le groupe Avril triple son résultat net entre 2020 et 2021

La hausse des prix des matières premières explique l'essentiel de la bonne santée financière d'Avril.

De gauche à droite: Aymeric Mongeaud, directeur administratif et financier d'Avril, Arnaud Rousseau, Président d'Avril, Jean-Philippe Puig, directeur général d'Avril
© Kévin Cler - La Dépêche-Le Petit Meunier

 

Le groupe Avril a annoncé une hausse de 155% de son résultat net entre 2020 et 2021, à 150 millions d’euros (M€) lors d’une conférence de presse à Paris le 14 avril. Le chiffre d’affaires passe de son côté de 5 766 M€ à 6 854 M€, et l’Ebitda de 243 M€ à 356 M€. Les capitaux propres progressent de 1,71 milliard d’euros (Md€) à 1,87 Md€, tandis que le ratio dette nette/Ebitda s’améliore, passant de 1,5 à 1,23.

 

 

« Nous sommes en avance sur nos objectifs financiers. Il s’agit même de la 4eme année consécutive durant laquelle nous faisons mieux que d’habitude », se réjouit Jean-Philippe Puig, directeur général du groupe Avril. Malgré le contexte incertain (guerre en Ukraine, inflation, difficultés des éleveurs etc.), les dirigeants se montrent optimistes pour 2022, et espèrent poursuivre la même dynamique.

Aymeric Mongeaud, directeur administratif et financier d’Avril, justifie ces bonnes performances financières par « la hausse du prix des matières premières. Nous avons certes une petite amélioration des volumes vendus, mais elle ne contribue que marginalement à la hausse de notre chiffre d’affaires (…) On pensait dépasser les 300 M€ d’Ebitda plus tard ».

Le segment d’activité « Première Transformation et Enrgies Renouvelables » , incluant la filiale Saipol, concentre une bonne partie de la bonne tenue des principaux indicateurs financiers d’Avril. Ce grâce aux prix de vente des huiles, des biocarburants et des tourteaux, qui ont atteint des sommets.

Le groupe Avril se félicite des résultats de sa plateforme OleoZE, permettant aux utilisateurs de commercialiser leurs graines de colza et de tournesol respectant des critères de durabilité, et de produire des biocarburants faiblement émetteurs de gaz à effet de serre (GES). Près de 250 000 t ont été commercialisées via la plateforme, contre 80 000 t. « Nous espérons dépasser les 400 000 t en 2022 », détaille Jean-Philippe Puig. Arnaud Rousseau, président d’Avril, explique que la prime versée aux agriculteurs produisant ce colza/tournesol faiblement émetteur en GES s’est élevée en moyenne à 23 €/t en 2021. « Pour 2022, nous ne pouvons donner de chiffre, mais nous sommes actuellement en moyenne encore à ce niveau. Mais tout dépend des modes de production utilisés par les agriculteurs. Il s’agira d’observer les rendements 2022 également », complète-t-il.

Création d’un fonds d’aide pour les éleveurs en juillet 2022

Malgré la bonne santé financière de l’entité, les dirigeants d’Avril s’inquiètent de la situation des éleveurs, qui subissent une inflation des coûts de leurs matières premières et d’une épizootie (grippe aviaire) dévastatrice. « Notre filiale Sanders est très affectée. De plus, des éleveurs risquent de mettre la clé sous la porte, réduisant nos débouchés », s’inquiète Arnaud Rousseau. Raison pour laquelle le groupe, via Sanders, lancera un fonds d’aide en juillet 2022 de 6 M€. Il permettra « l’installation de nouveaux éleveurs, la transmission des élevages, leur modernisation et leur durabilité, et l’optimisation de l’accès à la protéine dans la nutrition animale », explique un communiqué.

Les bonnes performances financières permettent au groupe Avril d’envisager la hausse des capacités de trituration de graine de tournesol de Saipol. « l’acquisition de Soufflet Alimentaires, dont l’activité riz et lentilles nous intéresse particulièrement, est presque finalisée », rappelle Jean-Philippe Puig. Le communiqué indique que la finalisation de l’accord devrait se dérouler à la fin du premier semestre 2022.

 

 

Les dirigeants remémorent par ailleurs les diverses acquisitions : Solteam (importateur de soja non OGM), Amendis (fertilisation organique) et Eccelenza Italiana (sauce tomate).

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