Services / boulangerie
Le family, le pain de crise
Alors que les Français se serrent la ceinture, Eurogerm propose un produit basé sur l’économie
UN PAIN qui se conserve bien et se consomme jusqu’à la dernière miette. Voilà l’objectif que s’est fixé la société Eurogerm en développant Le family. L’idée ? Répondre à l’une des premières préoccupations des consommateurs en cette période de crise : le pouvoir d’achat. Ce pain-concept à destination des artisans boulangers et distribué par les meuniers, a été mis en avant par l’ingrédientiste lors du salon Europain.
Encourager l’utilisation du pain en cuisine pour éviter le gâchis
Un pavé massif, à la croûte ambrée et farinée. « Nous souhaitions proposer aux consommateurs un pain qui s’inscrive dans leur démarche d’alimentation bon marché en préservant l’image de qualité de la boulangerie artisanale », argumente Eurogerm. Croustillant, à la mie crème et au goût légèrement acidulé, Le Family est vendu au poids ou tranché. Il est servi dans un papier paraffiné façon charcuterie imprimé de quelques recettes à base de pain. Cake à la banane ou au poisson, soupe à la panade, ou encore bien entendu pain perdu, le consommateur peut retrouver les idées de préparations sur www.lefamily.fr. Site sur lequel il peut d’ailleurs partager ses propres expériences culinaires. Les boulangers proposant ce produit y seront également référencés.
Eurogerm fait donc dans la pédagogie et incite au recyclage du pain « comme le faisaient nos grand-mères » pour éviter de gâcher. Les leviers d’économie mis en avant par Eurogerm sont multiples. Le format familial permet de conserver le pain plus longtemps. Une qualité renforcée par le papier d’emballage qui préserve la fraîcheur du pain. La composante nutritionnelle, autre déterminant de l’acte d’achat des Français, est plus discrètement mais également mise en avant pour promouvoir ce pain contenant notamment de la farine de seigle, du son et des germes de maïs.
Décliné en versions familiales de 500 g, 700 g ou 1 kg, Le Family, ramené à un équivalent de 250 g, se propose à un prix moyen de baguette. « Ce n’est pas le pain le moins cher de la boulangerie », indique Olivier Duvernoy, le directeur du service meunerie Europe d’Eurogerm, insistant : « Nous avons avant tout cherché à jouer sur sa rentabilité .»
Un pain économique, y compris pour l’artisan boulanger
Si le concept Le family parle avant tout au porte-monnaie des ménages, les boulangers ne sont pas oubliés. Vite préparé : sans façonnage ni scarification, l’artisan n’a qu’à assembler les pâtons de 300 g, par deux, trois ou quatre. En ligne, triangle ou carreau, le boulanger peut même jouer sur la diversité des formes. Au pétrin, « l’hydratation de la pâte est importante », souligne encore Olivier Duvernoy. Enfin, sa bonne conservation en fait un bon pain de week-end ou de veille de fermeture de la boulangerie. Proposé depuis septembre, Le family « reçoit un bon accueil ».