Entreprises
« L’alternance permet d’élargir le rayonnement de la fédération »
Antoine de Gasquet président de la Fédération française des syndicats de courtiers de marchandises (FFSCM)
La Dépêche - Le Petit meunier : Pourquoi n’êtes-vous pas candidat à un troisième mandat à la présidence de la FFSCM ?
Antoine de Gasquet : Je suis pour l’alternance ! Cela apporte des idées neuves et permet d’élargir le rayonnement de la fédération. Je crois en l’accumulation des réseaux. N’étant pas du monde des céréales, comme mes prédécesseurs, mais de la filière oléagineuse, j’ai apporté une ouverture sur l’aval. J’avais prévenu que je ne m’enracinerais pas, je m’y tiens.
LD-LPM : Quel bilan tirez-vous de ces six années d’action ?
A.D.G. : J’ai structuré la fédération. Pour mieux répartir les charges, nous avons constitué une équipe d’une douzaine de personnes. Cela permet aussi davantage d’échanges et d’être plus présents aux nombreux événements où nous sommes conviés.
Parmi les dossiers entamés auxquels je tiens : le financement du dialogue social avec enfin la reconnaissance de notre travail dans le cadre de la très dynamique Convention collective import/export, dont nous sommes signataires. Ces fonds permettront d’intégrer un juriste permanent pour aider les bénévoles que nous sommes. Il gérerait ces discussions paritaires et serait au service de nos adhérents. Je me tiens à la disposition de l’équipe pour mener ce projet à son terme.
LD-LPM : Et sur le plan personnel ?
A.D.G. : J’ai beaucoup appris au contact de mes confrères et pris plaisir à défendre cette profession que j’aime. C’est une tâche prenante et lourde de responsabilités, et ce par les prises de décision qu’elle suppose comme par la représentation. Les courtiers sont des gens bien et honnêtes.
LD-LPM : L’image est un élément important ?
A.D.G. : C’est essentiel dans notre profession qui se doit d’être irréprochable et impartiale. La communication est un mal nécessaire, dans la mesure où elle a un coût, mais bien inférieur aux avantages qu’elle procure. Nous avons mené un gros travail sur ce point, en interne, avec le site internet, et en externe.
J’ai été très sollicité par les médias sur l’affaire de la viande de cheval, les journalistes faisant l’amalgame entre courtiers et traders. Cela a été l’occasion de faire de la pédagogie et d’expliquer que s’il y avait eu des courtiers dans la filière commerciale, cette fraude n’aurait pas pu arriver ! Une telle différence de prix de marchandise est impossible. Plus généralement, dans le contexte actuel de volatilité et de complexité des contrats, les opérateurs se disent rassurés par l’intervention d’un courtier.
LD-LPM : Quel sera le thème de votre AG du 6 avril ?
A.D.G. : Elle sera consacrée au rapport de force dans la négociation. Nous avons sollicité un intervenant atypique pour en parler…