La sécurisation des marges avance

Même si le ministre de l'Agriculture n'a pas répondu totalement aux attentes de la Fnsea, les 19 et 20 février à Nantes lors du Sommet du Végétal, certaines de ses promesses vont dans le bon sens. Stéphane Le Foll a notamment confirmé la mise en place, dès septembre, d'assurances qui permettront aux producteurs de couvrir leur risque de pertes au champ. De quoi sécuriser en partie leur revenu. Couplé à la Loi de consommation (cf. p 4), qui impose la réouverture des négociations commerciales entre transformateurs et grande distribution en cas de forte variation des prix des matières premières, le dispositif de protection des filières agroalimentaires vis-à-vis de la volatilité se dessine plus finement. Néanmoins, aucun des leviers n'a encore fait ses preuves en France. Et, si l'on écoute les représentants de l'agroalimentaire, l'obstacle majeur reste la mentalité des grandes enseignes françaises. Mais, là aussi, les choses évoluent. Système U lance, par exemple, avec la coopérative Terrena, une gamme de viande porcine, produite selon un cahier des charges s'attachant à la qualité de leur ration, dont le distributeur s'engage à payer le surcoût. Plus encore : la prime s'ajustera – jusqu'à une certaine limite – aux oscillations des marchés des matières premières. Et l'on imagine mal l'enseigne ne pas valoriser, à son tour, son effort auprès du consommateur... D'autres distributeurs seraient en passe d'annoncer des démarches similaires au Sia…