Rendez-vous professionnel
La récolte de blé au cœur des échanges des professionnels des grains réunis à Nancy et Paris
Plus de 200 professionnels du commerce des grains ont pris part au 61e Congrès des grains Nancy-Dijon aux abords de la place Stanislas, le 5 septembre. La Lorraine, étant « un carrefour d'échanges entre de nombreux pays », comme l'a rappelé Jean-Louis Harment, président de l'équipe organisatrice, Allemands, Belges, Néerlandais, Suisses, Grecs, Espagnols ou encore Italiens se sont joints aux opérateurs de l'est de la France pour partager leur vision des marchés. L'ambiance conviviale propre à ces rendez-vous était empreinte des difficultés liées à la qualité hétérogène en blé. « Ce n'est pas la première fois que nous sommes confrontés à des problèmes d'Hagberg, mais jamais avec une telle ampleur, avec des régions entières touchées », assurait un courtier. Dans certaines zones, les professionnels sont encore accaparés par l'exécution des contrats conclus avant la moisson. « Ces rencontres nous permettent de dénouer les problèmes », confirmait un autre professionnel à la Bourse de rentrée, organisée à Paris par le SGBCP, le 9 septembre. L'évènement a accueilli quelque 300 participants.
Des flux repensés
La logistique a dû s'adapter. De nouveaux flux se sont mis en place, pour sortir l'excès de blés fourragers des régions les plus affectées – partant entre autres sur le nord-UE et vers la Bretagne – et les approvisionner en blés meuniers. Les volumes de blés allemands empruntant la Moselle pour rejoindre des moulins auraient ainsi plus que doublé.
Quant aux perspectives à l'export, les échanges avec les opérateurs privés devraient se maintenir, dès lors que « le prix correspond à la qualité ». Si le marché tarde à s'enclencher, les inquiétudes portent avant tout sur les achats étatiques où les blés doivent coller à un cahier des charges précis, auquel on ne peut déroger.
Les arrivées de blés allemands, via la Moselle, auraient plus que doublé par rapport à la normale.
Les opérateurs du marché brassicole se montraient eux plus sereins, avec une récolte d'hiver « quasi parfaite ». La compétitivité des orges françaises a par ailleurs permis d'importantes ventes à la Chine. En orge de printemps, les opérateurs rapportent des problèmes de grains fusariés sur les printemps, avérés pour le moment sur le nord de Paris.