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Industries céréalières
La meunerie française durcit ses exigences sanitaires

Réélu à la tête de l’ANMF, Joseph Nicot aspire à une révision des termes du contrat Incograin.

Régulation et qualité des approvisionnements en blé tendre. Telles sont les deux priorités fixées par Joseph Nicot réélu, pour trois ans, à la présidence de l’Association nationale de la meunerie française (ANMF), le 21 novembre.

Veiller à la prise en compte des critères meuniers en sélection variétale
    Pour son troisième mandat, Joseph Nicot entend renforcer les exigences concernant la qualité des blés à disposition des meuniers. Cet objectif comporte deux volets. Le premier, permanent, porte sur la recherche à moyen et long termes pour la sélection variétale. Un travail de fond mené par l’ANMF en partenariat avec Arvalis, sur la base des travaux du CTPS. « Nous cherchons à identifier le plus tôt possible les variétés de bonne valeur technologique », résume Bernard Valluis, président délégué de l’ANMF, lui aussi reconduit dans ses fonctions. « Nous veillons à ce que la VATE (Valeur agronomique, technologique et environnementale) des variétés inscriptibles soit bien évaluée, au-delà des aspects agronomiques et environnementaux, sur les aspects technologiques pour maintenir les exigences en matière de panification ainsi que de valeur meunière », précise-t-il. Ce dernier critère est notamment apprécié par la dureté et le rendement farine des blés.
    Le second volet porte sur les contrats. « Le retour de prix élevés conduit à s’interroger sur le dossier économique et sur les spécifications de base des contrats Incograin » notament sur l’Addendum n°2 précisant les réfactions pour les transactions portant sur le blé. En ligne de mire : les règles concernant les grains brisés, endommagés, germés, graines étrangères et autres impuretés. Présents dans un lot, ils sont assumés financièrement par le meunier. Au-delà, « des études montrent que la présence d’impuretés au sens large peut influer sur la qualité sanitaire des lots, justifie Bernard Valluis. C’est le cas par exemple pour l’ergot du seigle ou pour les mycotoxines. Le problème est posé par différentes instances puisqu’il se joue tout au long de la chaîne, du champ à l’utilisateur. C’est pourquoi l’ANMF a souhaité qu’un groupe de travail soit mis en place au niveau d’Intercéréales. Parallèlement, un comité de révision de l’Addedum n° 2 devrait se constituer en fin d’année pour porter son attention sur ce point en 2013 », précise le président délégué, ajoutant : « Le but est d’intégrer à la chaîne alimentaire une matière première la plus saine et sûre possible. »

Maintenir la pression sur la question de la régulation
  Joseph Nicot entend aussi poursuivre l’engagement de la meunerie française pour une meilleure régulation des marchés. Cela passe par la « participation à la réforme financière au niveau européen ». à plus court terme, elle entend obtenir d’Euronext « plus de transparence », notamment sur la nature des opérateurs détenteurs de positions. Alors que « la profession est confrontée ces dernières années à de fortes perturbations économiques en raison de l’extrême volatilité des cours », le président a réaffirmé, lors de sa réélection, son engagement pour « donner aux meuniers les meilleures conditions d’exploitation de leur entreprise ». Cela passe évidemment aussi par la défense des intérêts collectifs, auprès des instances publiques et professionnelles, ainsi que par la promotion de la consommation de pain.

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