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La filière blé dur s'attelle à son plan de relance

Le gouvernement a répondu à l'appel à l'aide lancé par la filière blé dur, confrontée à une nouvelle crise, en provoquant un premier tour de table.

Il y a enfin une vraie prise de conscience générale de la gravité de la situation de la filière blé dur », témoigne Christine Petit, secrétaire générale des syndicats des semouliers (CFSI) et pastiers (Sifpaf), faisant référence au plan d'action 2015/2017, souhaité par ses opérateurs avec l'appui de l'État. Les autorités entendent, par cette opération coup de poing, relancer la culture du blé dur, mais aussi garantir l'approvisionnement industriel. Les actions devraient être décidées au cours du premier trimestre 2015 et intégrées, par FranceAgriMer, au “Plan stratégique de la filière céréalière à l'horizon 2025”.

Une culture victime de signaux politiques négatifs

Confrontés cette année à une pénurie de matière première de qualité à l'échelle internationale – qui a fait exploser les prix – les industriels ont appelé mi-octobre à une intervention des pouvoirs publics (cf. n°4075). Le ministère de l'Agriculture a provoqué la réunion des différents représentants de la filière pour un état des lieux. Il s'est tenu dans le cadre du conseil spécialisé Céréales de FranceAgriMer du 12 novembre. Semenciers, produc-” teurs et industriels ont ainsi présenté leurs visions et contraintes. Baisse des surfaces limitant les budgets de recherche variétale ; perte de certaines molécules de traitement et verdissement de la Pac ; soutiens inégaux aux producteurs ; assimilation au blé tendre dans les rotations ; instabilité des prix ; à-coups du marché ; fragilité économique des industriels… Autant d'éléments qui concourent à la crise actuelle, accentuée par un recul de la production canadienne qui fait fondre les réserves mondiales.

Une prise de conscience générale de la gravité de la situation.

Ancrer la contractualisation

La contractualisation a été avancée comme moteur de la fluidité du marché. Mais la démarche déjà entreprise par les transformateurs ne semble pas suffisamment pérenne. Comment y remédier ? Cela fait partie des réflexions menées. Un engagement fort des pouvoirs publics, défendant les intérêts de l'ensemble de la filière et diffusé auprès des producteurs, pourrait changer la donne. En tout cas, l'ensemble de ses protagonistes veulent y croire. Son comité de pilotage doit plancher, dans les prochaines semaines, sur des propositions d'actions.

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