La filière blé dur en position offensive
La filière blé dur semble vouloir s’affirmer sur tous les fronts. En novembre, Arterris et Axéréal ont annoncé la création de Durum, structure dédiée à la commercialisation du blé dur français à l’international. Son ambition, si elle reçoit le feu vert de l’autorité de la concurrence ? Asseoir la place de nos productions dans les échanges mondiaux, en garantissant aux clients des volumes et en affichant une expertise de marché et de filière. Notons au passage que le plafonnement de l’euro, défendu par François Hollande le 5 février devant le Parlement européen à Strasbourg, pourrait faciliter la tâche aux exportateurs.
Ces derniers jours ont été marqués par un nouvelle annonce de la filière blé dur, attestant du dynamisme du secteur : ses acteurs lancent une plateforme de recherche et d’innovation pour une production plus compétitive. Des travaux qui répondront aussi au souhait gouvernemental de produire “autrement”. Si l’outil va, bien entendu, s’intéresser aux grains, les produits transformés ne sont pas oubliés. L’enjeu est de maintenir, voire conforter, les positions des industriels français, notamment sur le territoire hexagonal. Commercialisées à 77 % sur le marché domestique, les pâtes made in France se heurtent à une vive concurrence des importations. Ayant couvert 59 % de la consommation de l’Hexagone en 2011, l’offre italienne continue de gagner du terrain. Mais la filière fourbit les armes.