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Blé / Farine / Pain
La baguette victime des régimes alimentaires

Les Français pensent que supprimer le pain de leurs menus va les aider à retrouver la ligne.

PLUS QUE QUELQUES semaines pour être belle en maillot ! Les magazines invitent, voire incitent, leurs lecteurs à perdre du poids. Et, à en croire une étude commandée par l’Observatoire du pain et diffusée en juin, le sujet fait mouche : trois-quarts des Français déclarent faire attention à ce qu’ils mangent pour contrôler leur poids. Hyper protéiné, détox, couleurs... Comme dans la mode, les tendances se font et se défont dans le monde du régime. Néanmoins, seuls 6 % de ceux qui se serrent la ceinture suivraient à la lettre des régimes précis. Parmi les dénominateurs communs de leurs mises à la diète : une moindre consommation de pain. Pourtant, ce serait une mauvaise idée.

Même pas au pain sec et à l’eau
Un tiers des Français serait “souvent” focalisé sur le contenu de son assiette en vu d’affiner sa silhouette. Et, alors que 86 % des personnes interrogées considèrent que le pain est bon pour la santé, et 82 % qu’il est essentiel à une alimentation équilibrée, plus de la moitié réduisent leur consommation quand elles se mettent au régime. 7 % l’évincent radicalement. C’est ce que révèle l’enquête réalisée, en 2011 et 2012, par Occurence à la demande de l’Observatoire du pain. Près de la moitié (47 %) des personnes à la diète n’en grignoteraient pas plus de 50 g/j. 40 % s’en accorderaient tout de même jusqu’à 100 g/j, le plus souvent au petit-déjeuner. Selon une enquête de 2010 du Crédoc, les adultes au régime ne consomment en moyenne que 117,1 g/j contre 132,2 g/j en temps normal. Pour les adolescents, ce chiffre tombe à 76,4 g/j (99 g/j) ! Or les autorités de santé recommandent une “dose” quotidienne de 100 à 150 g pour une femme adulte et 150 à 200 g pour un homme. Régime ou pas, le compte n’y est pas !
Cette éviction est une drôle d’idée puisque, riche en glucides complexes, fibres et protéines végétales, et de faible teneur en lipides, le pain dispose d’une composition nutritionnelle « compatible avec le contrôle du poids », assure l’Observatoire du pain. Et ce d’autant que l’évolution des habitudes alimentaires a conduit à une surconsommation de lipides et de glucides simples et à un déficit en glucides complexes. D’ailleurs, le site du PNNS milite pour des féculents « présents à chaque repas », dans la mesure où ils «  ne font pas grossir ». Mieux, ils « sont une bonne manière d’éviter la prise de poids, puisqu’ils permettent de tenir entre les repas et évitent ainsi le grignotage à tout moment de la journée ». Mais les Français ne sont pas sensibles aux campagnes institutionnelles. Seuls 14 % les considèrent comme la source d’information principale sur le poids, préférant se fier au corps médical (45 %) et à leur entourage.
L’autoprivation de quignon engendrerait un manque pour la moitié des abstinents. 45 % regrettent avant tout son goût. Les Français auraient donc tout intérêt à se documenter. Une majorité aimerait d’ailleurs en savoir davantage sur la place que doit prendre le pain dans l’alimentation et sur ses bénéfices pour la santé.

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