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Filière protéine végétale en alimentation humaine
Kura lève 1M€ pour développer la culture de protéines végétales

Le spécialiste de produits japonais made in France veut développer la culture de soja bio en particulier.

Du soja bio pour fabriquer des produits de la gastronomie japonaise en Bourgogne.
© Kura

La société Kura (la fabrique ou le chais en japonais), créée en 2015 par Hervé Durand à Poisson en Saône-et-Loire et qui fabrique de façon artisanale sans OGM et en bio des condiments, des sakés, des misos et des bières inspirés de recettes traditionnelles japonaises, a annoncé, le 4 novembre 2021, avoir levé la somme d’1 M€ pour soutenir le développement de filières de protéines végétales bio cultivées en France (en Bourgogne en particulier) et selon la labellisation commerce équitable.

Reconquête industrielle et débouchés

Les fonds ont été levés auprès de la Banque des Territoires, pour le compte de l’Etat dans le cadre de l’action « Territoires d’innovation » du Programme d’investissements d’avenir, de Défibio, le fonds d’investissement de Biocoop et de particuliers par le biais d’une campagne de financement participatif organisée par Lita.co. Le communiqué de presse publié par la société précise également que cette « opération est réalisée dans le cadre du projet Dijon, alimentation 2030, projet lauréat du Programme Territoires d’innovation ». Les fonds serviront à investir dans un nouvel outil de transformation à Varennes-sous-Dun dans le Charolais, toujours en Saône-et-Loire, et donc d’intensifier sa capacite de production et de commercialisation, en particulier des sauces soja et des boissons.

La Banque des Territoires a apporté la moitié de ce tour de table et, selon Gabriel Giabicani, directeur de l’innovation et des opérations à la direction de l’investissement de cet établissement bancaire, « l’activité de Kura s’inscrit pleinement dans notre stratégie d’investissement visant à accompagner la transition écologique des territoires. Cette entreprise contribue à développer des filières agricoles bio et à localiser en France des activités de transformation agroalimentaire jusqu’ici exclusivement importées. Ce projet constitue un très bon exemple du potentiel français en matière de reconquête industrielle et de développement économique des territoires ».

Pour Clément Ben Hammou, directeur des investissements et financements de Biocoop, « en soutenant financièrement l’entreprise et en lui offrant des débouchés dans nos magasins nous contribuons à relocaliser la sauce soja en France ».

Certification et sourcing

A ce jour, les produits de Kura sont commercialisés en magasins bio spécialisés, épiceries fines, chez les cavistes et auprès des restaurateurs. La principale zone de distribution des produits va du sud de la Drôme à la Côte-d’Or et de Montluçon à Evian avec une belle présence aussi en Île-de-France (dont une bonne vingtaine de point de distribution à Paris). Toute la production est effectuée par la société elle-même mais tout n’est pas encore certifié bio chez Kura : avant 2019/2020, le riz utilisé était importé hors Europe et donc non certifié bio mais à partir de 2019/2020, Kura consomme des riz européens certifiés bio (Camargue et Italie à l’heure actuelle ; 100 % Camargue à court terme) ce qui devrait permettre la certification des produits finis en bio dans un proche avenir.

Côté sourcing, les sojas étaient cultivés dans le sud-ouest en 2017 et en 2018 avant que l’entreprise travaille avec un exploitant agricole de la montagne du Haut Beaujolais (à 50 km du lieu de fabrication) en 2019 et 2020. A partir de 2020, un contrat a été signé avec la coopérative agricole bio Corab de Saint-Jean-d’Angély en Charente Maritime. Le blé et l’orge bio utilisés pour la partie malterie proviennent de la coopérative des Fermes Bio basée en Bourgogne.

Hervé Durand, le fondateur de Kura, a vécu 7 ans au Japon et est un passionné des traditions et de la gastronomie japonaises. Ingénieur et docteur en physique de formation, il a obtenu au Japon le titre de maître brasseur.

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