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JTIC 2007

Marché à terme et développement durable au menu des céréaliers en cette campagne chahutée

POUR LEUR 58 eédition, les Journées Techniques des Industries Céréalières (JTIC), qui se tiendront les 18 et 19 octobre prochains aux portes de Paris, s’apprêtent à accueillir quelque 900 visiteurs. Avec « déjà 300 réservations », le rythme d’inscription est soutenu, note Catherine Matt, responsable de l’événement.

Ces traditionnelles rencontres, organisées par l’Aemic, drainent des professionnels de tout le territoire, mais également des quatre coins du monde, soucieux de faire le plein d’infos technologiques certes, mais également économiques, scientifiques et législatives du secteur céréalier. L’an dernier, 17 nationalités y étaient représentées. Autre motivation des visiteurs : glaner des cartes de visites et pourquoi pas conclure des affaires. Après une fugace halte au cœur de la capitale, les professionnels céréaliers se retrouveront en un lieu familier : le Novotel de Bagnolet, relifté depuis leur dernier passage. Les salles d’exposition, qui accueilleront les stands de 70 exposants prestataires de services, sont annoncées plus spacieuses. Cette année encore, « nous avons dû refuser des entreprises faute de place » regrette Catherine Matt.

Les partenariats avec l’Inra et Arvalis-Institut du végétal reconduits

Les JTIC ont choisi de consacrer leur première demi-journée de conférences au marché à terme. Un outil de couverture des risques de plus en plus utilisé par les opérateurs alors que le marché céréalier n’a jamais été aussi difficile à analyser et surtout à anticiper. Le témoignage d’un industriel, utilisateur de cet outil, complètera les présentations proposées par les spécialistes.

Le jeudi après-midi prendra une teinte plus scientifique sous la houlette des chercheurs de l’Inra. Valeur sanitaire des grains, goût et caractéristiques nutritionnelles des aliments. La qualité des produits céréaliers, de la moisson à la consommation, sera observée et analysée à la loupe. Cette séance sera suivie d’un débat avec la salle animé par notre confrère de France Info, Bruno Rougier, « dont l’intervention avait été appréciée des participants l’an dernier ».

La seconde journée, orchestrée par Arvalis-Institut du végétal, débutera, comme à l’accoutumée, par la radiographie de la récolte 2007. L’occasion de faire le point sur les perspectives que nous réserve la campagne en cours qui se distingue déjà par l’absence de nombreux pays producteurs dans les échanges internationaux, et notamment de la France, handicapée par des prix trop élevés. La qualité des blés, les innovations variétales et les travaux menés dans le cadre du consortium “valeur meunière” seront aussi abordés. Une série d’exposés qui sera enrichie des questions récoltées sur le terrain par l’Aemic. Les futurs visiteurs peuvent d’ailleurs faire part de leurs interrogations et orienter les débats en se connectant dès aujourd’hui sur le site de l’événement (www.JTIC2007.eu).

Ces journées se concluront par un après-midi d’échanges sur la question du développement durable, notion qui entend répondre à l’une des préoccupations majeures de notre société, à savoir la préservation de l’environnement. Les interventions, dirigées par Henri Charpentier, de France Inter, seront étayées d’exemples de gestion de cette contrainte au quotidien dans les industries céréalières.

Hormis en BVP, l’emploi se porte bien sur la filière céréalière

Les JTIC sont aussi l’occasion pour les entreprises à la recherche d’un collaborateur de rencontrer des candidats à l’embauche dans le cadre du forum emploi. « Le marché est dynamique sur le secteur » assure Catherine Matt également responsable du service d’assistance au placement de l’Aemic. Des propositions sont parvenues à l’association « dès la rentrée, alors que, l’an dernier, les entreprises ne s’étaient pas manifestées avant la fin septembre ». Seule « la BVP ne recrute toujours pas ». La hausse des cours des matières premières n’améliore en effet pas la situation sur un secteur déjà en difficulté. Plus que jamais, « les dirigeants restent donc prudents ».

Parmi les tendances, la filière cherche toujours « des commerciaux et propose des opportunités en production ». Nouveauté, « les offres en qualité refont leur apparition » . Un réveil lié au « turn over » naturel en entreprise, mais également à la mise en place, dans de nombreuses unités, de systèmes informatiques de traçabilité informatisés. On ne demande alors « pas des profils de qualiticiens purs, mais des professionnels ayant une double casquette», avec par exemple une expérience en production. Bref, « les offres ne manquent pas, ce sont les candidats qui font défaut », insiste Catherine Matt.

Rappelons d’ailleurs que le service placement de l’Aemic s’est ouvert, il y a quelques mois, aux candidats de toutes formations agricoles et agroalimentaires pour satisfaire les besoins des entreprises en personnel. Pour le moment, les anciens Ensmic et assimilés représentent encore l’essentiel du pool de demandeurs d’emploi. « Nous devons mettre en place une politique active afin de faire connaître notre service à tous les jeunes diplômés et professionnels céréalisés ou céréalisables pour répondre au mieux aux attentes de nos clients.»

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