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Secteur coopératif
InVivo mise sur l’international comme vecteur de croissance

L’union des coopératives françaises mise sur l’internationalisation, pour renforcer notamment sa position sur le marché des grains

L’exercice 2008/09 d’InVivo s’est clos avec “ un niveau de résultat bon à très bon ”, s’est réjoui son président, Michel Fosseprez, lors d’une conférence de presse, le 12 janvier à Paris. A 5,1 Md€, le CA ne recule que de 3 % sur l’excellent niveau de 2008. Le résultat net atteint 27,6 M€ (34,5 M€ en 2008). Un chiffre “ bien supérieur aux niveaux habituels ” qui constitue “ la seconde meilleure performance depuis la création du groupe en 2001 ”, et ce en dépit de la chute des prix des matières premières. Le CA de l’activité “ Stockage et commerce des grains ” essuie d’ailleurs une baisse de 19 %, à 1,74 Md€ mais contribue pour 27 % au CA global. Le directeur général d’InVivo, Patrice Gollier, a souligné à ce sujet les très bons chiffres des filiales étrangères Tœpfer, en Allemagne, et Gleadell en Grande-Bretagne.
Se présentant comme le “ seul OS à dimension internationale ”, avec un réseau de 9 silos pour 1,24 Mt, InVivo a commercialisé 6,5 Mt de céréales et oléoprotéagineux à destination de l’UE et des pays tiers en 2008/09, avec le bassin méditerranéen comme client privilégié. Le groupe entend d’ailleurs renforcer ce débouché, “ les nouveaux entrants approvisionnant préférentiellement les marchés européens ”. Evénement marquant qui participera à l’atteinte de cet objectif, l’implantation du groupe en Hongrie, en septembre dernier, avec la création d’InVivo Trading. Il s’agit d’“ une première étape pour décoder ce qui se fait du côté de la mer Noire et comprendre comment le prix s’y forme ”, confie Patrice Gollier.
En France, “ nous sommes dans une phase d’écoute des coopératives pour revoir les grands concepts de l’engagement datant de 1976 ” explique Didier Nédélec chargé du “ Stockage et commerce des grains ” au sein du comité exécutif nouvellement formé. L’évolution tiendra, par exemple, compte de la proximité des ports et des débouchés par produit avec une logique de “ massification des flux ”.

L’exercice 2009/10 s’annonce plus délicat
“ La quasi totalité des secteurs agricoles étant en crise, les coopératives et leur union en ressentent les conséquences ” résume Patrice Gollier qui s’attend à une baisse de CA pour 2009/10 de 15 à 25 %. Le repli des prix des céréales est en cause, mais il faut aussi s’attendre à de moindres volumes compte tenu de la réduction des achats d’intrants. Les représentants s’inquiètent pour le moment de l’inertie de la campagne, en particulier en blés et en orge devenu “ invendable ”. “ Après la volatilité et la baisse de l’an dernier, le marché est stable et mou. La gestion du risque reste importante ”. Dans la conjoncture économique actuelle en effet, “ les industriels sont inquiets et achètent de la main à la bouche ”, rapporte-t-il. Résultat, “ les silos sont pleins !”

En nutrition animale, il faut chercher la croissance hors d’Europe
Les productions animales font face à une “ grave crise ” dans toute l’Europe occidentale. L’activité en nutrition s’en trouve affectée. D’autant que “ nous sommes sur un marché en surcapacité de production, donc structurellement baissier ”, rappelle Patrice Gollier. Le CA en aliments complets a d’ailleurs cédé 6,7 % en 2008/09. A 9 M€, pour 3 Mt fabriquées, il représente 68 % du CA global de l’activité “Nutrition animale”.
L’événement de l’année sur ce secteur a été la fusion des activités d’InVivo et d’Evialis avec la création d’InVivo NSA, opérationnelle depuis début 2010. Sur un marché déprimé, “ nous allons optimiser les synergies entre les usines des deux entités en créant des pôles” à l’image de ce qui a été fait en Picardie avec Novial, explique le d.g. de l’union. La croissance, l’union va donc la chercher ailleurs par des investissements dans les pays émergents : le groupe a parié sur le Brésil et le Mexique “ où la rentabilité est sans commune mesure avec ce que l’on enregistre en Europe de l’Ouest ”. Ces acquisitions permettent à InVivo NSA d’afficher un CA en hausse de 14 % (1,38 Md€). Comme le souligne Patrice Gollier, assurant que le développement à l’international réserve encore du potentiel, “ nous approchons déjà de la parité France/international” sur ce secteur. L’activité hors France assure également “d’excellents résultats” en “Prémix et spécialités”, y compris sur les marchés difficiles comme l’Espagne ou l’Italie. Par ailleurs, le groupe souhaite “ déployer un réseau de laboratoires ” dans le monde, en Chine et au Vietnam notamment. Premier groupe coopératif français, l’union InVivo fédère quelque 279 entreprises et emploie 6.050 personnes, dont la moitié à l’étranger.

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