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INNOVATION / PRODUIT
Huiles, à chaque profil de besoins son cocktail

Biofuture exploite la richesse des sources oléagineuses pour des apports nutritionnels ajustés.

Le colza présente un fort taux d’oméga 3 ; le tournesol de 6 ; l’olive est recherchée pour ses acides gras mono-insaturés et ses polyphénols… Chaque oléagineux est riche en un nutriment donné, souligne Sébastien Loctin, président de Biofuture, jeune PME qui innove sur le marché de l’huile. « Au moment de préparer les premiers petits plats pour ma fille, j’ai vécu une vraie frustration » face à l’offre, confie l’entrepreneur, qui a travaillé pour le leader du secteur. C’est ainsi que lui est venue l’idée d’huiles à la composition adaptée aux besoins nutritionnels propres à certaines périodes de la vie.

Un approvisionnement bio européen
    « L’huile est souvent banalisée alors qu’elle est essentielle à la santé », déplore Sébastien Loctin. « Le consommateur navigue d’une variété à l’autre en oubliant souvent que l’équilibre vient de la diversité et de la complémentarité ». Et le secteur est sujet à des modes : arachide, tournesol et, maintenant, olive. Le fait de ne consommer qu’une huile crée des déficits en certains nutriments. « Nous avons tous consommé trop d’oméga 6 avec le tournesol. Et n’utiliser que de l’huile d’olive carence en oméga 3 et 6. » « Nous nous sommes inspirés du concept d’huiles mélangées du leader en allant plus loin. Les mélanger oui, mais pour répondre aux besoins métaboliques spécifiques des consommateurs. » La société du sud de la France propose ainsi QuinteSens, une gamme de 3 huiles bio respectivement formulées pour les moins de 7 ans, les femmes enceintes ou allaitant, et les plus de 50 ans. Ces assemblages d’huiles bio issues, de différentes matières premières, couvriraient 70 à 85 % des besoins en nutriments de chacune des catégories de consommateurs.
    « Il faut de tout à tout âge, ce sont les proportions qui varient », explique le chef d’entreprise. L’enfant mange de plus petites portions mais a, rapportés à sa taille, de plus gros besoins. « Nous avons donc sélectionné des huiles très nutritives, comme celle de cameline, une crucifère 4 fois plus riche en oméga 3 que le colza, ou le germe de blé pour l’apport en vitamine E. » Pour les femmes enceintes, « nous incorporons de la bourrache pour la peau ». C’est Biopress, « huilier bio traditionnel du Sud-Ouest », qui triture une large part des graines exploitées. Il sélectionne, assemble et conditionne les huiles. Pour son approvisionnement, « nous privilégions l’origine européenne et française, si cela est possible ». Si le tournesol est produit dans l’Hexagone, « la filière biologique du colza n’est pas très développée. Nous nous tournons vers l’Italie. La cameline vient du nord de la France et de l’UE. »
    QuinteSens est certifiée AB depuis cet été. « Nous avons obtenu une dérogation du ministère de l’Agriculture pour l’utilisation d’huile de poissons sauvages. Une première en France ! Nous sommes ravis car c’est une de nos seules sources de DHA et d’EPA, indispensables au fonctionnement du cerveau et du cœur », se félicite Sébastien Loctin. La certification Bio ouvre les portes des magasins spécialisés aux huiles QuinteSens d’abord vendues en hypermarchés. La PME s’aventure aussi à l’export, « vers l’Allemagne, un marché colossal ». Avec 30.000 unités écoulées en 2012, Biofuture entend tripler ses ventes l’an prochain et vise le million d’euros de chiffre d’affaires.

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