Gazomètre

Vous ne le savez peut-être pas, mais depuis le 1er octobre, les entreprises de transport de marchandises sont tenues d’informer leurs clients des émissions de CO2 induites par leur prestation. Une mesure s’inscrivant « dans la dynamique de la Conférence environnementale » et dans sa logique de réduction des émissions de GES, indique le ministère en charge des Transports, secteur responsable de 36 % des dégagements à l’échelle nationale. Une méthode –issue de concertations avec les professionnels, précise l’état– a été mise au point pour calculer la quantité d’énergie consommée pour chaque itinéraire, puis en déduire les émissions, selon le ou les modes d’acheminement. Le résultat, qui cumule l’ensemble des trajets réalisés, doit être communiqué dans les deux mois au client. En matière de simplification administrative, cela se pose là ! Ce dispositif semble, il faut le reconnaître, plus simple à mettre en œuvre que l’affichage environnemental basé sur les ACV, plus exhaustif en matière d’impact mais qui paraît tomber aux oubliettes. On peut néanmoins douter de l’effet de cette mesure sur le choix du mode de transport, qui reste avant tout lié au coût, à la praticité mais surtout à l’accessibilité des moyens de locomotion. C’est d’ailleurs bien ce dernier paramètre qui condamne nos filières à rester dépendantes du transport routier et donc a être soumises à l’Écotaxe.
Sur ce point, d’ailleurs, la mobilisation ne faiblit pas : la pétition lancée en vue d’exonérer le secteur de l’élevage a déjà réuni 3.700 signatures.