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Farines de biscuits, une filière qui profite à tous

La société Trotec valorise les déchets de l’industrie agroalimentaire au travers de la nutrition animale.

Chocolats, bonbons, gâteaux apéritifs, produits de panification, viennoiseries,… la société belge Trotec valorise les coproduits issus de tout process agroalimentaire, pourvu qu’ils soient d’origine végétale. « Pour des déchets de pizza,  par exemple, nous ne pouvons que traiter la pâte et pas la sauce qui contient potentiellement de la viande », détaille Cédric Pinto Ferreira, représentant du département Commercial de l’entreprise. « Or il est interdit d’incorporer des produits carnés en alimentation animale », poursuit-il. Car la finalité de l’entreprise est de transformer ces déchets en un produit valorisable par les fabricants d’aliments composés pour la production porcine. Une démarche qui a de quoi satisfaire Bruxelles qui souhaite faire la chasse au gaspillage alimentaire. Elle vise une réduction de 50 % à l’échelle européenne d’ici 2025.

Quelque 120.000 t valorisées en 2011
Les coproduits, emballés ou non, sont collectés par Trotec auprès de 250 industriels de France et du Benelux. Ils sont mélangés, déshydratés –pour atteindre 90 % de matière sèche– puis broyés avant d’être revendus à des industriels de la nutrition animale sous le terme générique de farines de biscuits. Le taux d’incorporation de ces dernières dépend de leur composition et notamment de la richesse en amidon et sucres. A chaque producteur de farines de biscuits correspond donc une qualité. « Nous proposons une seule référence présentant une teneur moyenne en amidon de 36 %, un taux de protéines de 10-11 %, 13-14 % de matières grasses et 16 % de sucre », détaille Cédric Pinto Ferreira.  « Nous travaillons en flux tendu. L’ensemble de la gamme des produits à valoriser est collecté sur un à deux jours et est revendu dans les mêmes délais. Cela nous permet de générer un produit de qualité homogène et stable », précise-t-il. Son prix de vente est indexé sur celui du blé fourrager qui conditionne alors son intérêt en formulation. « Nos clients sont basés à proximité et livrés en camion, la plupart étant basés en Belgique ». Trotec a ainsi valorisé 120.000 t de coproduits en 2010 et table sur 130.000 t pour 2011. Sa production devrait alors passer de 80.000-90.000 t à près de 100.000 t de farines de biscuits.
Les fournisseurs de coproduits alimentaires peuvent, par cette filière, valoriser 5-6 % de leur production (en volume) qui bien souvent auraient été perdus. Car, si certains process autorisent la réutilisation de freintes, les cahiers des charges liés aux certifications qualité le permettent de moins en moins. La rétribution des industriels tient compte de deux paramètres : « la distance par rapport à notre site de traitement et l’humidité du coproduit. Plus il est sec, plus sa valeur est intéressante pour nous et pour le fournisseur » auquel est reversé une partie du gain. Trotec dispose en France de trois quais de transfert, à Rennes, Mâcon et Pithiviers « pour centraliser » la collecte des rebus qui sont transformés à la frontière franco-belge, à Furne. Mais « nous étudions une implantation industrielle en France pour être plus proche du marché et accroître notre volume traité ».

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