Faire avancer les bonnes idées
Innovation. Un terme récurrent dans l'actualité cette semaine. Xavier Beulin, président de la FNSEA, et Louis Gallois, président du conseil de surveillance de PSA, ont appelé, dans une tribune aux Échos, à instaurer en France un « principe d'innovation ». Il est présenté comme le pendant du principe de précaution, qui aurait fait naître une « inhibition devant la nouveauté » (comme celle des OGM). Ses deux auteurs aspirent à ce qu'il soit inscrit, lui aussi, dans la constitution… L'innovation est justement présentée comme le moteur des travaux pour la Nouvelle France industrielle, dont 7 des 34 plans envisagés ont été présentés, le 4 juin, par les ministres concernés. Parmi les axes fixés pour l'agroalimentaire, qui a reçu 530 propositions de projet, “ouvrir le marché de l'alimentation fonctionnelle”, avec des produits adaptés aux besoins nutritionnels de chaque stade de la vie, par exemple. Pour “s'imposer dans les emballages du futur”, plus sûrs, pratiques et respectueux de l'environnement, l'exploitation des matières premières végétales et des déchets des IAA devra, entre autres, être explorée. “Garantir la qualité et la sécurité des aliments et boissons”, avec notamment des tests rapides pour détecter les mycotoxines dans les céréales, est aussi l'un des piliers du plan. Comme la “reconquête des métiers de la viande”, il s'appuiera sur des technologies de pointe. Des projets qui nous sont déjà familiers. Mais l'idée est aussi de trouver des financements aux plus porteurs. Nous n'en sommes pas encore à une révolution par l'innovation, mais cela semble un bon début.