Extrêmes limites
C'est une année chahutée que nous clôturons avec cette édition. Crise économique et calendrier législatif n'y sont bien sûr pas étrangers. Entre des opérateurs se mobilisant contre un surcroît de charges – avec la levée de boucliers contre l'Écotaxe, notamment –, des professionnels qui tentent de préserver leurs avantages, voire de faire pencher la situation en leur faveur, à l'heure où les règles du jeu sont repensées – Pac, LMA, LME et bientôt remise à plat fiscale –, etc., l'année aura été revendicative. En 2013, les systèmes économiques actuels ont aussi montré leur limite. La grande vulnérabilité de l'élevage, soulignée antérieurement par la profession, s'est révélée au grand jour. Plus généralement, après avoir pressuré leurs marges, les industriels tirent de plus en plus la langue. L'observation de la construction du prix dans la chaîne de valeur l'a prouvé : il devient urgent de répercuter la hausse des coûts d'intrants sur les prix à la consommation, au risque de nouvelles défaillances. Quant aux marchés, ils ne se sont pas particulièrement assagis. Le prix du blé rendu Rouen a perdu 50 €/t à l'approche des récoltes ! Une détente bienvenue pour les utilisateurs… mais, on le sait tous, les cours pourraient tout aussi vite repartir vers des sommets.