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Évolution du BLE TENDRE récolte 2007, en qualité standard Rendu Rouen

DU JAMAIS VU ! Le blé tendre a culminé, le 7 juin, à 163,00 €/t sur Rouen. Le prix du blé n’avait pas atteint un tel niveau, si tôt dans la campagne, depuis longtemps. Même les effets de la canicule, en 2003, n’étaient pas parvenus à propulser le marché aussi haut. Le standard avait, cette année-là, plafonné à 160,00 €/t. Il avait, de plus, fallu attendre la mi-novembre pour enregistrer de tels prix. Et rien ne laisse présager d’une détente durable des cours si l’on se réfère aux estimations de l’USDA, abaissant de 6,7 Mt sur un mois la production mondiale (610,15 Mt). Le stock de report est, lui, attendu fin 2007/2008 à son plus bas niveau depuis trente ans !

Temps trop sec, les prix flambent

En sympathie avec l’AR, le blé 2007 débute la campagne sur des bases de prix élevés, à 134 €/t fin mars. L’inquiétant manque de précipitations d’avril fait grimper les cours. Le mouvement de hausse s’accélère en mai, en raison de nouvelles pessimistes venues de l’Est. En effet, si les pluies tombées sur l’Europe occidentale ont rassuré le marché, à l’autre bout du continent, certains pays ne sont pas tirés d’affaires. La sécheresse qui sévit dans les pays de l’ex-URSS menace en effet les récoltes et devrait limiter les surplus exportables. L’Ukraine envisage d’ailleurs de suspendre ses ventes à l’international pour privilégier ses consommateurs locaux. Les Français espèrent profiter de la défection de ces grands fournisseurs sur le marché mondial et satisfaire la demande qui s’annonce bien présente. Les pays du Maghreb, eux aussi confrontés à un temps trop sec, auront notamment des besoins à couvrir. Dans un contexte mondial déjà tendu (le CIC annonçant un stock de report étriqué), il n’en faut pas davantage pour faire grimper les cours. Et c’est le début d’un cercle vicieux. Espérant des prix encore plus rémunérateurs et profiter des potentielles affaires qui se profilent, les vendeurs limitent leurs offres, ce qui renforce la tension. Face à la hausse, les importateurs cherchent à procéder à des achats de précaution. Ce comportement alimente encore la fermeté. Ainsi, l’Inde a récemment fait savoir qu’elle aurait besoin de 5 Mt de blé. Sur le marché intérieur, les consommateurs, désorientés, cherchent à se couvrir et recourent massivement au marché à terme.

Les baisses de production pressenties à l’Est se confirment. L’USDA vient de réduire de 7,3 Mt ses estimations de production pour l’ex-URSS. Il a aussi amputé de 2,5 Mt sur un mois le potentiel d’exportation russe (10,5 Mt) et de 3 Mt celui de l’Ukraine, (2,5 Mt). La spirale haussière ne semble donc pas prête de s’enrayer. Le 12 juin sur Euronext, le blé s’affichait d’ailleurs déjà à 172,50 €/t sur novembre !

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