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Évolution des OLÉAGINEUX, colza rendu Rouen et tournesol rendu Bordeaux

TENDUS. Les marchés des oléagineux conservent leur orientation haussière. Le cours du tournesol rendu Bordeaux a progressé de 50 €/t entre août et octobre, culminant à 485 €/t avant d’enregistrer un mouvement de détente, qui ne s’avère cependant que ponctuel. Le colza n’est pas en reste : la tonne valait début novembre 70 euros de plus que début août, à 376 €/t rendu Rouen. Sur un an, les prix ont gagné plus de 140 €/t en tournesol. Ils ont engrangé jusqu’à 227 €/t, d’après les prix relevés dans nos colonnes, en colza. Soit un bond de plus de 80 % !

Après les moindres perspectives de récoltes, l’envolée du pétrole soutient les oléagineux

C’est dans un premier temps la perspective d’une moindre production et le retard pris dans les opérations de récolte qui sont venus soutenir les prix sur le marché du colza. Une situation qui a conduit les vendeurs à limiter mises en marché, et donc à alimenter la hausse des prix. Si les rendements s’avèrent effectivement décevants cette année, la progression des ensemencements (1,57 Mha estimés, en septembre, par le Coceral, contre 1,40 Mha en 2006) compense ce repli et la récolte s’avère finalement en hausse, avec 4,52 Mt engrangées en France (4,11 Mt l’an passé). La baisse des volumes australiens –susceptible de profiter aux exportateurs canadiens notamment– combinée à une bonne demande d’importation (Inde, Pakistan,…), est également venue soutenir le marché mondial. Les prix européens n’y ont pas été indifférents.

De la même manière, l’évolution des cours du colza reste étroitement liée à celle du soja sur Chicago, qui s’est un long moment laissé guider par les marchés céréaliers. Ils ont d’ailleurs hérité de leur instabilité quotidienne. Sauf écart de conduite, les cours des oléagineux ont enregistré une progression quasi-continue ces deux derniers mois. Ils sont en particulier dopé par la vive fermeté du marché des huiles, lui-même soutenu par la demande mondiale, mais aussi, et c’est désormais le principal élément directeur, par les prix du pétrole. La flambée du baril renforce l’intérêt des biocarburants et donc des huiles.

Les cours du colza ont également profité de la tension du complexe tournesol. Les niveaux de prix atteints par cette graine ont en effet découragé certains consommateurs qui ont alors préféré se tourner vers d’autres sources (de graines et d’huiles). Le marché du tournesol vaut pour sa part son orientation à l’annonce d’un recul des volumes, en France (1,297 Mt, contre 1,365 Mt selon les estimations du Coceral), mais surtout à l’échelle européenne où, selon les prévisions, elle passerait de 6,37 Mt en 2006 à 4,41 Mt du fait d’une chute des rendements (16,8 q/ha contre 13,8 q/ha). La moindre récolte ukrainienne a renforcé la tendance (-13 % à 4,64 Mt). La progression des prix sur cette origine a été d’autant plus marquée que la plupart des industriels, qui ne trouvaient pas de marchandise sur le marché français, déserté par les vendeurs, se sont tournés vers les exportateurs riverains de la mer Noire. Et ce pour leurs approvisionnements de tournesol, mais également de colza. La flambée des cours des graines oléagineuses s’est donc faite plus ou moins dans le vide. Quelques affaires se traitent néanmoins depuis quelques semaines sur le marché domestique, mais uniquement pour des livraisons à partir de janvier.

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