Aller au contenu principal

RETOUR SUR
Evolution des cours du SUCRE sur novembre-janvier

PLUS HAUT, PLUS vite, plus fort. Les cours des sucres n’en finissent pas de s’apprécier. Cette envolée est directement liée à l’évolution du marché pétrolier.

Dopé par la demande en bioéthanol

A 17,89 cents/livre, le 25 janvier, les cours du sucre brut à New York vont de records en records. Il faut remonter vingt-quatre ans en arrière pour observer de tels niveaux de prix. Si le mouvement a été progressif, avec un gain de 35 % sur un an enregistré début novembre 2005 (à 11,25 cts/livre), la machine semble s’emballer. En effet, la tension s’intensifie : les cours du brut ont progressé de près de 60 % de novem-bre à fin janvier avec un bond de plus de 25 % observé sur le dernier mois. Sur l’année, le prix du sucre roux, cotant à peine 8,98 cts/livre fin janvier 2004, a été multiplié par deux.

Cette flambée est directement liée à la fermeté du marché pétrolier, qui conduit les différentes nations à diversifier leurs approvisionnements énergétiques. La perspective d’une montée en puissance de la demande en carburants alternatifs a conduit le Brésil, premier producteur mondial de sucre, à développer sa production de bioéthanol, fabriqué à partir de canne. Qui dit accroissement des volumes de bioéthanol, dit moins de cannes disponibles pour la confection de sucre. Le pays consacre déjà la moitié de sa récolte au débouché énergétique. Sur un marché mondial déjà déséquilibré, avec un déficit de production estimé par l’Organisation internationale du sucre à 1 Mt, voire 2 Mt, cette donnée fait exploser les prix. Sur le physique, les pays importateurs se manifestent régulièrement, avec de traditionnels pics de consommation à l’approche du Ramadan et des fêtes de fin d’année, notamment. Le marché se montre alors très réactif. Ainsi, l’annonce d’une récolte moins exceptionnelle que prévu au Brésil, mais néanmoins supérieure à celle de l’an dernier, a suffi à faire décoller les prix.

Le contexte reste donc résolument haussier et cela n’a pas échappé aux investisseurs. Le sucre attire plus que jamais les spéculateurs qui jugent cette matière première comme un placement très lucratif et plus générateur de valeurs que les marchés des métaux, notamment. Londres et New York ont ainsi rarement été aussi fréquentés.

Le marché du sucre se retrouve donc en prise directe avec celui du pétrole. Mais, si les cours enregistrent des détentes ponctuelles quand le prix du baril se replie, le fond du marché demeure ferme. A 19,70 cts/livre, vendredi 3 février, New York a égalé un record vieux de vingt-cinq ans avec un prix du baril à 66 $, contre 56,14 $ le 18 novembre.

Les plus lus

Engrais chimique en granulé.
Marché des engrais : activité calme malgré le recul des prix de l’azote

L’activité du marché des produits azotés reste modérée durant avril, période de réapprovisionnement. 

Prix du soja sur le CBOT depuis le début de l'année 2025.
Le marché du soja au cœur de la tourmente en cette année 2025

Le Cyclope 2025 a été présenté à la presse, le 13 mai. Ce rapport annuel sur les grands marchés mondiaux des produits de base…

Paysage en mai, diversité culturale, bocage, haies, colza en fleurs, orge.
Céréales et oléoprotéagineux bio : marché au ralenti dans l’attente de la nouvelle récolte

Début mai et ses ponts successifs mettent les transactions de matières premières bio en pause, avec néanmoins quelques…

Image d'un chargement de blé sur un cargo dans un port maritime.
Marché céréalier : l'Égypte s'intéresse au blé français, qu'en est-il de la Chine ?

 À l’issue de son conseil spécialisé mensuel, FranceAgriMer a présenté le 14 mai à la presse, la situation des marchés…

Carte de la mer noire avec des flèches qui représentent les échanges de blé en mer Noire avec un graphique des cours du blé et le logo du CME Group
Le CME relance un contrat blé en mer Noire avec un indice Argus Media

CME Group, leader des marchés dérivés, lance un nouveau contrat à terme sur le blé de la mer Noire, effectif en juin. Ce…

De gauche à droite, Christophe Michaut, market manager acidifiant et aquaculture de Vitalac Biotech, et Jean-Baptiste Leménager, responsable d’exploitation de Sea Invest à Montoir-de-Bretagne.
Nutrition animale : comment éviter les surcoûts liés à la contamination aux salmonelles dans les silos portuaires ?

Quelque 64 centimes d’euro par tonne de tourteau de soja : c'est le coût de la maîtrise des contaminations en…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne