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Évolution de l’IPAA entre janvier 2007 et août 2008

ALLEGE. L’IPAA, indice reflétant le coût de revient de la fabrication d’un aliment composé, a atteint des sommets l’an dernier. De 109,55 points en janvier 2007, sa moyenne mensuelle a gonflé au fil des mois pour atteindre près de 169 en septembre. L’indice a depuis enregistré un mouvement de repli marqué. Une tendance directement liée à la détente des marchés céréaliers et oléagineux.

La fermeté des oléagineux a freiné le repli de l’IPAA

Sur fond de pénurie de l’offre céréalière mondiale, les prix du blé fourrager départ Eure-et-Loire ont été multipliés par deux entre janvier et septembre 2007 (majorations commerciales comprises). De 136,6 €/t en début d’année, ils ont culminé à 259,4 €/t dans nos colonnes. Les issues de meunerie ont suivi, en toute logique, le blé tendre dans son évolution. De leur côté, les maïs et tourteaux de soja ont progressé de, respectivement, 80 % et 35 % ! Les coûts de production en nutrition animale s’en sont bien entendu ressentis. Avec une pointe à 174,36 points enregistrée début septembre 2007, l’indice IPAA a bondi de 63 % en neuf mois ! Les marchés agricoles se sont ensuite nettement repliés, le blé fourrager concédant même 50 euros en deux mois ! Ce dernier est à l’époque boudé par les fab, qui lui préférent le maïs subissant alors la pression de la moisson. Le marché du maïs se retrouve, de plus, plombé par les importations de pays tiers. Le blé est, lui, pénalisé par l’apathie de son activité d’export. Le mouvement baissier des marchés céraliers s’est ensuite accentué à partir du mois de mars, au fil de la confirmation de bonnes perspectives de production de blé. Fin août 2008, les cours du blé, à 171,5 €/t en départ Eure-et-Loire, avaient perdu 35 % par rapport à leurs sommets de la rentrée 2007. Le maïs, coté 182 €/t à la sortie de l’été, avait cédé 30 % de sa valeur. De quoi peser sur le niveau de l’IPAA.

La cinétique de repli de l’indice a cependant été moins marquée qu’en céréales. Sa décote a en effet été différée par la fermeté du complexe oléagineux dopé par la flambée du pétrole. Les difficultés d’approvisionnement engendrées par le conflit entre les producteurs et le gouvernement argentins ont également maintenu le marché sous tension. La hausse des cours des tourteaux de soja s’est poursuivie jusqu’au printemps 2008. D’un plus bas de 206 €/t observé en avril 2007, les cours en départ Lorient ont atteint 380 €/t un an plus tard. Les fondamentaux ont depuis repris leurs droits. L’offre mondiale s’annonçant conséquente, les cours des complexes oléagineux sont repartis à la baisse. La détente de l’IPAA s’est alors accélèrée. A 143,5 points en moyenne en août, l’indice a cédé près de 20 % depuis l’an dernier. Il reste cependant supérieur de 31 % à son niveau de janvier 2007, les principales matières premières retenues pour son calcul n’ayant pas renoué avec leurs niveaux de l’époque. La moyenne mensuelle du prix du blé fourrager dépasse de 21 % celle de janvier 2007, celle du maïs de 27 % et celle des tourteaux de soja de 31 %.

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