Echec ?
Encore loupé ! Et oui, les membres de l’OMC ne sont pas parvenus à s’accorder sur une libéralisation des échanges internationaux. Et, une fois encore, c’est le volet agricole qui a fait trébucher les négociations, même si l’absence d’efforts des pays émergents sur le plan industriel est soulignée. On pourrait faire un copier-coller de nos commentaires des précédentes années ! Quelle nouvelle donne aurait pu justifier que cette énième tentative aboutisse à un consensus ? Le contexte de crise alimentaire semble plaider au contraire pour une plus grande gestion des marchés agricoles. De nombreux pays –et on les comprend– ont cette année eu recours au protectionnisme face à l’explosion des prix. Ces situations de pénurie viennent bousculer les courants de pensée de la communauté internationale. Beaucoup s’interrogent même, à l’instar du ministre de l’Agriculture, Michel Barnier, sur la légitimité de l’OMC de débattre des questions d’agriculture et d’alimentation. Peut-on donc vraiment parler d’un échec ? En tout cas, ce n’est pas l’avis des producteurs français qui redoutaient un accord, ou plutôt « un marchandage », bradant notre agriculture et mettant en péril la souveraineté alimentaire des pays. C’est donc pour eux un soulagement. Ils peuvent respirer… jusqu’à la prochaine rencontre des membres de l’OMC !