Coopération
Dijon Céréales : la luzerne au service des blés meuniers
Renforcer les synergies Grandes cultures/Élevage

Dijon Céréales travaille à une relance de la production de luzerne en Côte-d'Or. Le groupe vise « l'implantation d'un millier d'hectares en zone Plaine dijonnaise pour 2014/2015, et la mise en route d'une unité de déshydratation sur le site d'Aiserey (reconversion d'une installation de fabrication de pellets) », détaille Didier Quintard, directeur Communication. Pour convaincre les adhérents, « nous mettons en avant l'intérêt agronomique de la luzerne (minéralisant l'azote de l'air, NDLR) dans la rotation classique blé-orge-colza, notamment vis-à-vis de la production de blés de qualité meunière qui est notre marché majeur ». Cette culture présente aussi, « un fort intérêt dans la rotation bio. Elle entre donc dans le schéma de production locale pour alimenter notre moulin Decollogne 100 % bio d'Aiserey ». « D'autres projets sont conduits dans le Châtillonnais, autour de l'augmentation des volumes pour de l'unité de Baigneux-les-Juifs et d'une autre, complémentaire », ajoute-t-il.
Renforcer les synergies Grandes cultures/Élevage
Alors que Dijon Céréales compte 800 éleveurs adhérents, dont une majorité sont polyculteurs, le retour de la luzerne est synonyme, pour la nutrition animale, de « relocalisation de la production de protéines végétales ». Le redéploiement de la culture s'inscrit dans une stratégie plus large de la coopérative, qui entend « encore accentuer les synergies entre les filières régionales grandes cultures et élevage », indique son directeur général, Pierre Guez. Les plans de relance Engraissement et Protéines, « doivent apporter des solutions en matière de diversification pour les exploitations et de débouchés de proximité pour les cultures », intermédiaires et fouragères qui seraient mises en place. L'entreprise va, de fait, développer la R&D autour des productions animales, selon un communiqué. L'accent sera aussi mis sur « la gestion de la matière organique des sols ».