Des plans plan-plan
Le gouvernement a présenté tour à tour, cette semaine, ses plans stratégiques pour sortir les filières porcine et volaille de l’ornière économique. Révision de la LME, recours à la BPI et promotion de l’origine France, la stratégie gouvernementale s’appuie largement sur les dispositifs prévus pour soutenir l’économie générale. L’un des éléments les plus concrets est l’intention de l’état de faciliter l’agrandissement des structures d’élevage. Il entend pour cela assouplir les procédures administratives dans le cadre de la réglementation sur les installations classées, en se rapprochant des exigences européennes. Une incitation conditionnée à la construction de sites plus performants d’un point de vue environnemental. Pour la volaille, il engage la filière à se lancer sur de nouveaux marchés… Bien optimiste ! Des intentions louables, mais inscrites dans la durée. Que propose le gouvernement pour soulager le secteur au plus vite ? L’effet le plus immédiat serait, sans doute, celui lié au rééquilibrage des relations avec la grande distribution. Stéphane Le Foll confirme son intention d’introduire une clause obligatoire de prise en compte des fortes variations de coûts des matières premières. Elle est prévue pour juin, quand sera présenté le projet de nouvelle loi sur la Consommation. Un aménagement que les meuniers, fournisseurs des grandes surfaces, n’exigent pas forcément... à condition que les contrats soient respectés, si l’on en croit les témoignages que nous avons recueillis cette semaine. Et si le rapport de force changeait enfin ? On se prend à y croire.