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Des orges d’Ile-de-France gagnent la Chine en conteneurs

En s’équipant d’un poste de chargement de conteneurs, l’UCAYC s’est assurée un nouveau débouché

L’UCAYC, Union des coopératives Sévépi et Agralys assurant une collecte de 2,9 Mt, s’est dotée sur son site de Limay (78) d’un poste de chargement de conteneurs. Initialement prévu pour exporter des orges de brasserie, le dispositif, opérationnel depuis janvier, est déjà exploité pour d’autres débouchés. L’installation, créée en extension du silo existant (44.000 t), a représenté un investissement de 350.000 €. En pratique, les céréales transitent par un silo tampon pour alimenter, avec un débit de 100 t/h, un conteneur doté d’une poche plastifiée. Celui-ci est ensuite embarqué sur une péniche qui voguera jusqu’au Havre.

Un mode de transport économique

« La Seine traversant nos secteurs, nous avons toujours eu la volonté d’utiliser la voie d’eau », a expliqué André Férard, responsable opérationnel de Sévépi lors d’une conférence sur le SITL. Le Port autonome de Paris ayant la volonté de développer ce type de transport en pleine expansion, il en a confié l’exploitation à Limay terminal.

Le projet d’installation d’un poste de chargement céréalier a été impulsé par l’un des clients de l’union, Interbrau, souhaitant acheminer des orges vers la Chine par conteneurs. En effet, « de nombreuses boîtes repartant à vide, la conteneurisation se révélait moins onéreuse que l’expédition en vrac sur cette destination », assure André Férard. Les utilisateurs chinois sont d’ailleurs habitués à réceptionner leurs orges de cette manière. En effet, Interbrau les faisait jusqu’alors expédier en vrac au port d’Anvers, où elles étaient conteneurisées avant de partir vers la Chine.

Des gains logistiques doublés de nouveaux débouchés

De diverses natures, les bénéfices de cette option sont difficiles à chiffrer. Elle offre d’abord des gains logistiques. Du silo de Beauce au fin fond de l’empire du Milieu, un seul contenant est désormais mobilisé, ce qui limite les frais de transfert. Mais le dispositif ouvre aussi des perspectives sur de nouveaux marchés. « Il nous a permis de capter un débouché durable pour les orges de brasserie d’Ile-de-France », se réjouit André Férard. Ainsi, 1.600 à 1.800 conteneurs devraient être expédiés durant la campagne, soit 35.000 à 40.000 t.

Ce conditionnement, en unité équivalente à 22 t d’orge, offre d’autres opportunités : « Nous avons été sollicités pour des petits lots de blés de qualité très spécifique pour le Japon. » Et, selon les protagonistes, la baisse des coûts des frets maritimes ne menacerait pas la rentabilité de l’investissement. La coopérative a mis ses installations à disposition des fournisseurs de son partenaire commercial Interbrau, qui « lui a mis le pied à l’étrier ». Un échange de bons procédés !

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