Des cours au plus bas

Les prix du blé continuent de sombrer semaine après semaine. Ils ont atteint des niveaux que nous n'avions plus enregistré depuis 2010. Une évolution venant contredire les prévisions à long terme des experts, qui tablent sur des marchés durablement orientés à la hausse. Cette campagne se révèlera sans doute comme “une anomalie de marché”, au regard des économistes. Quoi qu'il en soit, les prix continuent de reculer. Au grand dam des céréaliers qui tiraient déjà la sonnette d'alarme, le 16 septembre, anticipant un revenu historiquement bas. Mais pour les adhérents de l'Organisation des producteurs de grains (OPG, émanation de la Coordination rurale), cette situation serait la conséquence de la stratégie suivie par la filière céréalière française (cf p. 6) : orienter au maximum les blés nationaux vers le grand export. Un plan qui n'envisageait, a priori, pas une dégradation subite et marquée des qualités, selon l'hypothèse avancée par l'OPG. Reste que cette dégringolade des prix, conjugée de surcroît à un recul de l'euro par rapport au dollar, permet aux blés français de se montrer particulièrement compétitifs sur le marché international, en particulier vis-à-vis des origines mer Noire…