De l’eau dans son G20 ?
A 231 points, l’indice des prix alimentaires de la FAO a culminé en janvier, faisant craindre une crise alimentaire mondiale. On pensait alors la cause entendue : il faut réguler les marchés pour éviter ces extrêmes. La France, présidente du G20, en serait le maître d’œuvre. Il ne restait plus qu’à s’entendre, entre puissances, sur les moyens d’y parvenir. Le défi paraissait déjà ambitieux. Mais voilà que l’Argentine et le Brésil militent pour la non-régulation. Pour eux, laisser les prix s’envoler c’est encourager la production. Les Etats-Unis craignent pour leur part de nuire « aux intérêts des exportateurs » et « à la dynamique de reprise ». Les vives exportations céréalières n’ont-elles pas contribué au redressement de la balance commerciale française ? Le G20 se réunit les 18 et 19 février à Paris. Il va falloir convaincre.