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Alimentation et société
[Coronavirus Covid-19] La solidarité, l’entraide et de nouvelles organisations de travail dans l’agroalimentaire

Les coopératives poursuivent leur action de solidarité auprès des soignants. Les entreprises aussi et elles font évoluer leurs modes de travail pour éviter le gaspillage, livrer différemment...

© Vesna Harni/Pixabay

La coopérative Lact 'Union (Abbeville, Somme) a fait don de 3 000 masques chirurgicaux, 500 blouses, 5 000 charlottes, 100 masques FFP3, 7 600 gants au Centre hospitalier d’Abbeville, à l’Ephad local et à des ambulanciers. Les coopératives agricoles de la plaine du Vexin (dont la coopérative agricole de Morgny) ont fourni des masques et des matériels de protection au Centre hospitalier de Gisors (Eure), tout en préservant des stocks pour son propre usage. La coopérative Savéol a répondu à l’appel de l’association des infirmières du Finistère en offrant plus de 2 000 blouses de protection et 100 boîtes de gants initialement destinés aux visiteurs de ses serres.

AgroSup Dijon, l’Université de Bourgogne, l’Inrae et le CNRS ont organisé un don conséquent d’équipements de correction et de consommables au bénéfice du CHU de Dijon.

De son côté, le Grand port de Bordeaux a cédé des masques, du gel hydroalcoolique et des gants à l’Agence régionale de santé de Nouvelle-Aquitaine. Unilever France a annoncé une nouvelle initiative via la remise de 10 000 blouses aux équipes de l’hôpital de Compiègne à partir de l’usine de Le Meux (Oise).

Organisation différente

Certains industriels de l’agroalimentaire proposent aussi à des agriculteurs de transformer leurs productions pour éviter de gaspiller les productions de produits frais. C’est le cas par exemple de la conserverie Maison Malartre (Rhône) qui peut mettre en conserve des produits frais non vendus en raison de la crise.

L’Association des maîtres restaurateurs de France a mis en place une plateforme permettant la livraison de plateaux repas et la vente à emporter avec le spécialiste de la logistique Promus.

La Brasserie du Pays Flamand, Blaringhem (Nord), soutient l'action de la Fondation de France pour les hôpitaux et organise sa vente différemment : 5 € sont reversés pour 12 bouteilles achetées (valeur 42 euros) au drive de la brasserie. Tout ça dans le respect des règles des gestes barrière et de sécurité pour les personnels et les consommateurs : plage horaire fixe, système drive, paiement par carte bleue, pré-commande par message privé, enlèvement en carton de 12… La brasserie a été créée en 2006 par deux passionnés de bière, Olivier Duthoit et Mathieu Lesenne. Elle a remporté une médaille d’or au Concours général agricole du Salon international de l’agriculture à Paris en 2020 (catégorie bière à dominante houblonnée) et a été sélectionnée dans le programme de développement rural Nord Pas-de-Calais 2014-2020 financé par l’Union européenne.

L’acteur de l’économie sociale et solidaire Kelbongoo (créé en 2013 sur Paris avec des produits qui viennent de Picardie), spécialiste de la prise de commande à distance de produits avec enlèvement dans son local parisien, a mis en place des mesures dédiées pour les personnels soignants (enlèvement sans attente et à l’heure de leur choix) et les personnes les plus fragiles. Un groupe Facebook a été lancé pour mutualiser les retraits de commandes entre voisins et trouver des solutions pour les personnes ne pouvant se déplacer. Les invendus sont redistribués aux sans-abris, en coopération avec l’association de maraude Entraides Citoyennes.

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