Coût de filet…
L’avenir de l’intervention se joue actuellement à Bruxelles où la Pac est disséquée. Elle laisserait place à un système d’adjudications arbitraires. Les Français n’en veulent pas. Sur des marchés instables, nos filières aspirent à un minimum de régulation. Cela ne les empêche pas de chercher à s’adapter, en tentant d’atténuer les fluctuations et en s’initiant aux outils de couverture. Mais les opérateurs veulent aussi de la visibilité, ce que la proposition de l’UE ne semble pas assurer, bien au contraire. La chute des prix des céréales – et les premières offres à l’intervention intervenues cette semaine – conforte la légitimité du débat autour de ce filet de sécurité. Les partisans de sa suppression dénoncent son coût pour le contribuable. Mais ne faut-il pas mieux prévenir les situations de crise que d’avoir à dresser, dans l’urgence, de coûteux plans de sauvetage ?