A court de blé
Depuis la faillite de Lehman Brothers, la crise financière s’amplifie de jour en jour. Comme un château de cartes, les établissements bancaires s’effondrent les uns après les autres. Le phénomène fait boule de neige. Lundi, le Cac 40 a chuté de 9 %. Du jamais vu depuis sa création en 1988! Cette crise, plus grave que celle de 1929 selon de nombreux spécialistes, ébranle tous les secteurs de l’économie. Notre monde céréalier est en première ligne et doublement frappé. En effet, la première réaction des investisseurs, à court de liquidités, a été de se désengager des marchés à terme des matières premières agricoles. De quoi accélérer le repli des cours. Et les experts prévoient des marchés plus volatils que jamais… Autre élément négatif, la récession qui va de pair avec la baisse de la consommation. La solution pour limiter la casse ? Rétablir la confiance. Ce à quoi s’escriment les dirigeants européens, échafaudant des plans, injectant des liquidités, nationalisant des banques… Bref, de l’interventionnisme. Nous serions curieux de savoir ce qu’en pense la commissaire européenne à l’Agriculture Mariann Fisher Bœl qui prônait jusqu’ici la libéralisation totale des marchés céréaliers.