Aller au contenu principal

Coopérative - Malgré la grippe aviaire, Maïsadour se refait une santé financière en 2021/2022

Le chiffre d'affaires du groupe coopératif Maïsadour rebondi de 11% entre 2020/2021 et 2021/2022, pour atteindre 1,415 milliard d'euros.

De gauche à droite : Pierre Flye Sainte Marie, directeur du pôle semences, Jean-Louis Zwick, directeur du pôle agricole, Michel Prugue, président de Maïsadour, Paul Le Bars, directeur du Pôle Volailles, Eric Humblot, directeur du Pôle Gastronomie
© Maïsadour

« Nous avons su renouer avec la profitabilité », s’est réjoui Michel Prugue, président du groupe coopératif Maïsadour, lors d'une visioconférence, suite à son assemblée générale. Les raisons de ce regain de santé financière: les bonnes récoltes de céréales et d'oléagineux lors de la campagne commerciale 2021/2022 (maïs et tournesol essentiellement), les bons résultats du pôle semences, de la filière poisson, les indemnisations de l'État suite à l'épidémie de grippe aviaire et le plan d'économie interne, nommé "Boost". Le groupe déplore néanmoins la perte de 5,5 millions de volailles, à mettre en perspective avec les 19,2 millions d'animaux abattus sur l'ensemble du territoire hexagonal, conséquence de la grippe aviaire fin 2021.

Le chiffre d'affaires 2021/2022 s'élève à 1,415 milliard d'euros (Md€), en hausse de 11% par rapport à 2020/2021. L'application du plan interne d'économie "Boost" a permis à l'entité de dégager 11,5 M€ d'économie. Viennent ensuite les indemnisations de l'État post grippe aviaire de 10 M€, la hausse du chiffre d'affaires du pôle semences de 16%, à 198 M€, et la hausse de celui du pôle agricole de 31%, à 742 M€. La progression de ce dernier provient essentiellement du rebond de la collecte de grains, passant de 509 000 t à 598 000 t sur la période, souligne Maïsadour. « Les très bonnes conditions climatiques ont permis une collecte 2021 très satisfaisante. (...) Mais l’inflation a fortement perturbé nos activités : prix des intrants, de l’énergie et des céréales... », commente Jean-Louis Zwick, directeur du pôle agricole.

Maïsadour déclare avoir négocié de nouveaux contrats avec ses clients afin d'accroître les assolements de maïs spéciaux, cultures à forte valeur ajoutée pour les agriculteurs. La coopérative remémore par ailleurs la mise en service de son usine de trituration de graines de soja locale avec Vivadour à Saint-Sever (40), en activité continue depuis novembre dernier.

Du côté du pôle semences, Maïsadour relève « la progression de 15 % de la vente d’hybrides, avec de belles performances en tournesol, une progression de 20 % du marché de la diversification et de l’agroécologie (colza, soja, luzerne et couverts végétaux) ». La coopérative ajoute que « le conflit russo-ukrainien nous a fortement impacté, mais l’agilité et la ténacité des équipes ukrainiennes ont permis de maintenir 70 % des activités. (...) En Afrique de l’Ouest, la gamme de maïs tropical poursuit sa croissance, confirmant la pertinence de cette zone de développement pour le pôle ».

Concernant le pôle volailles, le segment "Fermiers du Sud-Ouest" (désormais détenu à 100% par Maïsadour) voit son chiffre d'affaires passer de 205 M€ à 200 M€ entre 2020/2021 et 2021/2022. Ceci en raison de la grippe aviaire donc (qui était également survenue lors de la campagne 2020/2021), mais aussi du fait de la flambée des coûts de production. « 2021-2022 est une année stratégique et d’investissement pour notre pôle. Nous avons investi 1 million d’euros sur notre site de Saramon (32) et 15 millions sur notre site de Condom (32) », déclare Paul Le Bars, directeur du pôle volailles. Afin de reconquérir le marché français, menacé par la concurrence étrangère, ce dernier présente la stratégie du groupe:  « le développement des circuits hors domicile, les ventes directes, la consolidation des réseaux GMS régionales, Bouchers Charcutiers Traiteurs Rôtisseurs et l’export ».

Les plus lus

À qui profitent vraiment les dons de blé russe?

Li Zhao Yu, Yann Lebeau, Roland Guiraguossian et Delphine Drignon, experts du département relations internationales…

Crues dans l'Yonne : quelques questionnements sur les rendements à venir

Les pics de crues atteints, tout va dépendre maintenant de la rapidité des eaux à baisser.

Pourquoi le Maroc devrait encore importer beaucoup de céréales en 2024/2025?

Yann Lebeau, responsable du bureau de Casablanca au sein du département relations internationales d’Intercéréales, a fait le…

Oléagineux - Comment Saipol va accroître ses capacités de trituration à Sète et Lezoux

L'usine de Sète de la société Saipol, filiale du groupe Avril, triture de la graine de colza, tandis que celle de Lezoux broie…

Incendie - Quand va redémarrer l'usine de trituration de colza de Sète de Saipol ?

L'usine de Saipol dispose d'une capacité annuelle de trituration de graine de colza de 600 000 t à 700 000 t. L'unité d'…

L'Inde redevient importateur en blé malgré une production record

L'Inde continue d'être un gros consommateur de blé.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 352€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne