Gestion
Communication : rassurer le consommateur en lui ouvrant les portes de son site industriel
Un complément de CA
« Suspicieux à l'égard de l'agroalimentaire, les consommateurs cherchent à savoir d'où viennent les produits, comment ils sont fabriqués », résume Cécile Pierre, directrice de l'Adeve, agence de développement de la visite d'entreprise. Certains industriels répondent à cette défiance du grand public en les accueillant au cœur de leur usine. Le portail développé par l'Association de la visite d'entreprise (collège de partenaires, dont l'Ania et l'Adeve)* rassemble 2.000 sociétés, dont une large majorité en lien avec l'agroalimentaire. Ces PME (à 95 %) reçoivent 12 M de visiteurs chaque année ! Parmi elles, des biscuiteries, des brasseries et… trois moulins !
Proposer des visites permet de communiquer, et ce, avec « un bon rapport qualité/prix », argue Cécile Pierre. Comptez 5.000 € de budget minimum, pour couvrir « les frais incontournables de sécurité et de signalétique du parcours » de découverte. « Le dispositif n'est pas nécessairement sophistiqué. Les gens recherchent de la simplicité, de l'authenticité, de l'humain. »
Un complément de CA
« Si l'enjeu réside avant tout dans l'image, mettre en place un point de vente peut se révéler pertinent. Un centre de profit d'autant plus intéressant que l'on évite un intermédiaire commercial. La vente peut apporter jusqu'à 20 % de chiffre d'affaires supplémentaire pour certaines sociétés », comme les petites biscuiteries.
Les entrées sont, elles, « de plus en plus souvent payantes, entre 5 et 9 € en moyenne ».
Compter un budget de 5.000 € minimum pour “mettre en place une visite.
Si je veux me lancer…
L'Adeve réalise, à la demande, un audit sur une journée pour juger de l'intérêt de la démarche pour l'entreprise, et sous quelles conditions (coût : 1.000 €). « Si elle se lance, on l'assiste ensuite dans la mise en place : circuits de visite, contenu, gestion,… Il faut montrer le caractère industriel, rassurant notamment en matière de sécurité sanitaire et de traçabilité, mais aussi mettre en avant la dimension parfois encore artisanale du travail. Histoire familiale, attachement à un terroir, recette traditionnelle, rôle dans l'économie locale… sont autant d'éléments à faire valoir. » L'accueil peut être géré par le personnel ou l'office du tourisme. Dernière étape : « Nous aidons le projet à se faire connaître auprès des professionnels du tourisme et apportons un soutien à la communication. » Une mise en garde : « Il est important de faire vivre l'offre en renouvelant les animations pour continuer ”d'attirer. » Ainsi, le succès n'est pas réservé aux régions touristiques. « Une visite pertinente peut attirer beaucoup de monde. » Il faut compter au moins cinq semaines pour lancer un programme… Il n'est pas trop tard pour proposer des rencontres estivales !