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Comment a évolué la production d'aliments du bétail en Europe en 2023 ?

Les prévisions de production de la Fefac (Fédération européenne des industriels de la nutrition animale) pour 2023 sont sans appel : avec -2% la nutrition animale marque le pas pour la seconde année consécutive confirmant la nature mature du marché sur toute la zone. 

© Fefac

Une perte de 2,4 millions de tonnes : c’est la contraction anticipée pour 2023 pour le secteur de la nutrition animale européenne qui devrait donc perdre 2% en volume et s’établir à 144,3 millions de tonnes selon la Fefac

La situation du marché reflète les pressions politiques et économiques. Les filières demandent des solutions durables à l’alimentation animale pour accompagner la cinétique des marchés et les évolutions règlementaires. Ces tendances répondent aux effets délétères du changement climatique et des épizooties (influenza aviaire et fièvre porcine africaine principalement) tant sur les élevages que sur l’accès aux ressources en matières premières rappelle la fédération, basée à Bruxelles, des associations nationales des producteurs d’aliments. Certaines règlementations locales impactent aussi la production d’aliments, notamment celles qui portent sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de nitrates.

Lire aussi : La Coopération agricole Nutrition Animale s’engage vers -15% d’empreinte carbone

Pour la Fefac, de vraies ruptures se voient dans les modes de production en raison du choc inflationnistes qui heurte les consommateurs, cet impact variant selon les Etats Membres. L’Allemagne, l’Irlande, le Danemark et la Hongrie affichent une baisse d’environ 5% quand d’autres (Autriche, Bulgarie, Italie, Roumanie) connaissent une légère progression. Les autres pays se situant un peu au dessous ou au niveau de l’année précédente comme l’Hexagone.

Comme en 2022, l’alimentation porcine est celle qui souffre le plus cette année avec une perte de 2,5Mt à elle seule : l’Allemagne a perdu ses marchés asiatiques, le Danemark affiche -13,6% sur ce segment et l’Espagne, le leader européen, annonce même une perte de 800 000 t. 

La position de l’aviculture est un peu meilleure puisqu’elle progresse de 0,9 Mt, plusieurs pays se remettant d’une crise violente d’influenza aviaire comme la France. Mais une telle progression ne permet pas au secteur de remonter au niveau de 2021 et le secteur est en retrait de 700 000 t sur cette année de référence. 

Du côté des ruminants, la perte de 0,8 Mt résulte de situations très variées. Certains pays comme l’Espagne et le Portugal ont souffert de sécheresse qui a provoqué l’arrêt de fermes laitières quand l’Est de l’UE a connu une bonne pluviométrie et, donc, de bonnes récoltes de fourrages qui réduisent la demande en aliments. 

Pour 2024, les experts restent très prudents face à l’incertitude autour de facteurs clés comme les épizooties, l’économie, l’inflation alimentaire, le manque d’eau et l’augmentation continue des importations de volailles en provenance d’Ukraine qui pèsent sur les marchés.

 

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