Aller au contenu principal

Evénement
Bourse aux grains de Sète : un peu plus de 300 personnes sont attendues, les 16 et 17 septembre à La Canopée

La Bourse aux grains de Sète est de retour en 2021, après avoir été annulée en 2020 pour cause de Covid-19. Entretien avec Mélanie Mezza, présidente de Cobesud (organisateur de la bourse) et du courtier Victor Giral & Cie.

Mélanie Mezza, présidente de Cobesud (organisateur de la bourse) et du courtier Victor Giral & Cie.
© Cobesud

La Dépêche-Le Petit Meunier : Comment s’annonce cette édition du retour de la Bourse aux grains de Sète ?

Mélanie Mezza : C’est une très bonne chose de pouvoir organiser à nouveau cet événement et d’avoir trouvé une solution pour garder le lien dans une organisation très incertaine. Mais la convivialité chère à nos métiers nous a manqué. La bourse se déroulera selon un format inhabituel cette année : un seul lieu pour la soirée (à partir de 20 h) et la journée d’échanges (à partir de 10 h) en bord de plage et sans exposant.

Nous avons environ 200 inscrits pour la soirée et la journée du lendemain. Nous attendons un peu plus de 300 personnes assez motivées et qui font montre d’une belle volonté de se retrouver et de renouer le contact en face-à-face. Nous avons fait le choix de ne pas solliciter de sponsor compte tenu du format. L’organisation habituelle devrait revenir en 2022. Il faut faire en sorte que les bourses gagnent en fréquentation et servent les intérêts des opérateurs qui y viennent.

La Dépêche-Le Petit Meunier : Quel est le bilan de la moisson en blé dur ?

Mélanie Mezza : C’est un bilan très tendu avec des petites récoltes en Europe – Espagne, France, Italie – en volume et avec des baisses de rendements. Les temps de chute de Hagberg posent problème pour la plus grande partie de la récolte sur le territoire, sauf dans le Sud-Est et pour ce qui a été moissonné avant les pluies. Il y aura beaucoup de déclassements en qualité fourragère avec de grosses quantités de blé dur présentant des poids spécifiques (PS) de 70-71 kg/hl.

On verra bien si des acheteurs acceptent des PS de ce niveau, notamment en Italie. Tout cela prend place dans un contexte de stocks bas dans le monde. On sait que la production du Canada et des États-Unis sera bien en deçà de ce qui était prévu. On est bien en situation de pénurie et il faudra s’adapter.

La Dépêche-Le Petit Meunier : Comment se présente la campagne de commercialisation de ce fait ?

Mélanie Mezza : Avec cette production en baisse et des qualités insuffisantes, les prix ont tendance à s’envoler. La tonne de blé dur se paie quasiment deux fois plus chère que sa moyenne historique. À certains niveaux de prix, les pays importateurs, le Maghreb par exemple, préfèrent passer sur du blé tendre. On sait que la répercussion du prix de la matière première sur le produit final est difficile à passer.

Dans ce contexte, certains marchés non essentiels ne seront peut-être pas au rendez-vous. Le marché va se réguler en fonction de tout cela. Pour le moment, les affaires, peu nombreuses, portent sur des petits volumes. Les différents opérateurs sont présents et les grands pays et acteurs utilisateurs de blé dur demandent des prix qui seront sans doute soutenus toute la campagne.

Les plus lus

Diapositive d'une présentation lors d'une conférence des JTIC 2025 montrant 3 cartes de risques de production de blé tendre en Beauce
Changement climatique : le blé tendre devient une culture risquée en Beauce

Lors de l'édition 2025 des Journées techniques des industries céréalières (JTIC) à Auxerre le 16 octobre, le cabinet Diagorisk…

Alimentation animale : malgré la hausse des fabrications, les capacités d’investissement s’effritent

En dépit d’un contexte économique et sanitaire tendu, les fabrications d’aliments pour animaux se maintiennent. Mais la…

Graphique prix colza tournesol France au 24 novembre 2025
Marché des oléagineux du 24 novembre 2025 - Les États-Unis attendent un nouvel accord avec la Chine sur le soja

L’évolution des prix du colza et du tournesol français entre le 21 et le 24 novembre 2025, expliquée par La Dépêche-Le Petit…

Engrais chimique en granulé.
Marché des engrais : retard des achats face aux incertitudes géopolitiques et à la hausse des prix

Ces dernières semaines enregistrent un raffermissement progressif des cours des engrais, notamment des produits azotés.…

manifestants tunisiens avec pancartes réclamant la fermeture des usines de phosphate à Gabès à Paris le 26 octobre 2025
Engrais : les manifestations contre les usines tunisiennes de Gabès n’auront pas d’impact sur le marché des phosphates

Depuis le 10 octobre dernier, la ville de Gabès en Tunisie est agitée par un vaste mouvement populaire réclamant la fermeture…

Sac de semences de sarrasin. Semis. Main d'agriculteur.
Céréales et oléoprotéagineux bio : réglages de prix en maïs, soja et sarrasin

Alors que les récoltes d’automne bio touchent à leur fin, les prévisions seraient en passe d’être réajustées. 

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne