Industrie
Bonnes pratiques semoulières, revues et reconnues
L’État a validé, en mai, la nouvelle mouture du guide de bonnes pratiques en semoulerie.
LE GUIDE de bonnes pratiques d’hygiène de la semoulerie de blé dur a récemment été validé par les autorités françaises. Sa portée va des grains entrant dans l’usine aux semoules sortant de l’unité et destinées aux pastiers, aux fabricants de couscous ou à d’autres industriels. Il s’agit d’une version remise au goût du jour et élargie du document validé en 2000 par les pouvoirs publics. Les 6 semouleries françaises des 4 groupes, Panzani, Lustucru Rivoire & Carret, Nutrixo, Alpina Savoie ont participé, sous l’égide du Comité français de la semoulerie industrielle (CFSI), à la conception de cet outil qui « vise, par son application, à garantir le meilleur degré possible de sécurité sanitaire afin d’apporter des garanties supplémentaires au consommateur », indique un communiqué du syndicat.
Une approche commune Feed & Food
La démarche d’élaboration d’un guide de bonnes pratiques a été lancée en 1997, avec une première validation durant l’année 2000. « Mais les grandes mutations, tant sur le plan de la réglementation, avec la mise en place du paquet Hygiène, que des politiques publiques, liées par exemple à l’environnement, avec le plan Écophyto 2018, à l’alimentation, avec le PNA, ou l’essor des normalisations Iso 22.000, nous ont conduit à procéder à une remise à plat », indique Christine Petit, secrétaire générale du CFSI. Cette nouvelle version, intitulée “Guide de bonnes pratiques d’hygiène et d’application des principes HACCP”, intègre donc les changements intervenus en matière de réglementation. Elle élargit par ailleurs son champ d’application aux coproduits, générés par la semoulerie et destinés à la nutrition animale, avec une étude HACCP spécifique. Le suivi de leur procédé de production est abordé de la même manière que l’est celle de la fabrication des semoules destinées à l’alimentation humaine. Afin d’aller plus loin sur certains points, « les industriels se sont adjoints l’expertise de professionnels extérieurs. Pour améliorer leurs connaissances sur les insectes ou la microbiologie, par exemple », souligne Christine Petit.
Un socle commun reconnu par les autorités de contrôles
La multiplication des attentes réglementaires et sociétales est aussi synonyme d’accumulation de données. « La reconnaissance officielle de ce guide matérialise une concertation sur les autocontrôles proposés par l’industrie », de fait reconnus par les autorités de contrôle, comme l’indique un communiqué du CFSI. Cette validation synthétise aussi « les impératifs des contrôles publics ». Les instances de contrôles s’y réfèreront donc lors de leurs visites.
Engagés dans la démarche, « les industriels doivent s’approprier ce guide et l’adapter à leurs outils. Ils ne sont pas obligés de le suivre à la lettre mais sont, dans ce cas, tenus de démontrer ce qu’ils ont mis en place » pour compenser d’éventuels écarts. Validé par l’Anses (Agence nationale de la sécurité alimentaire), en avril, et présenté au Conseil national de la consommation en mars, le guide a été publié au Journal officiel le 10 mai 2012.