Le cabinet d'analyse Agritel, du groupe Argus Media, estime au 26 juillet la récolte française 2023 de blé tendre à 34,8 Mt, chiffre qui s'avère légèrement inférieur à celui d'Agreste quelques semaines auparavant (35 Mt). La coupe nationale n'étant pas totalement terminée, la prévision peut encore évoluer. Agritel estime qu'il reste environ 12,5% de cultures à moissonner.
La société confirme les informations collectées ces derniers jours, à savoir une déception quant aux rendements par rapport à ce qui était attendu par le marché au printemps dernier. Néanmoins, ils restent corrects, en légère hausse par rapport à la moyenne quinquennale (+1,3 %), pour s'afficher à 73,02 q/ha. Mais Arvalis-Institut du Végétal et Intercéréales se montraient plus optimiste en début de mois de juillet, tablant sur 75 q/ha. L'an dernier, les volumes hexagonaux atteignaient 33,69 Mt, précise Agritel. La qualité s'avère hétérogène, spécialement du côté des poids spécifiques.
Lire aussi : Prévisions de rendement et de taux de protéine pour la moisson 2023 en blé tendre en France
« Nos principaux débouchés trouveront la marchandise recherchée » rassure Gautier Le Molgat, le directeur général d'Agritel. Il confirme la "timidité" du début de la campagne export de blé tendre national, du fait de la forte concurrence russe, et que la situation en mer Noire reste très incertaine. « C’est donc avec une extrême volatilité que les cours devraient poursuivre leur évolution. La gestion du risque de prix reste le facteur clé de la performance économique, tant chez les producteurs que chez les organismes stockeurs et les industriels de l’agro-alimentaire » conclut Gautier Le Molgat.